Je suis l’arbre de la mosquée, je m’appelle Mantaly. J’ai
une superbe vue sur la mosquée et sur l’ancien cimetière
du village, mais je ne suis pas aussi vieux qu’eux. Je n’ai
qu’une trentaine d’années, ce qui fait bien peu face à leurs
cinq siècles. J’abrite avec bienveillance les deux tombes
shiraziennes du sultan et de son épouse, fondateurs du village.
Je garde aussi un oeil sur celle des notables ; cela en fait, une
responsabilité ! Je vois passer beaucoup de monde du village,
jeunes et anciens : j’en entends, des secrets, quand les gens
palabrent à l’ombre de mon feuillage ! J’essaie de leur apporter
calme et sérénité, car les discussions peuvent être animées.
Mais mon « quartier » est respecté par tous, car il est un lieu
historique et de rendez-vous. De plus, les sages, ou foundis
comme on les appelle ici, considèrent ce lieu comme sacré.
Autant vous dire que je vis en paix. Je regarde tranquillement
passer les générations tout en vivant au rythme des appels
du muezzin et des deux saisons d’ici. Le plus frustrant pour
moi, c’est qu’en petit jeune que je suis, je ne suis pas classé
au titre des monuments historiques de France comme l’est la
mosquée. Alors quand j’ai entendu parler de votre concours,
je me suis dit : « Pourquoi pas moi ? » C’est vrai, je veille sur
la mosquée et sur les anciens qui me soufflent des anecdotes
de la vie d’avant, tout en faisant mon possible pour assurer
bien-être et cohésion à la population. Du coup, je me dis
qu’avec mes qualités, le titre d’arbre de l’année 2014 m’irait
bien ! Imaginez un peu, l’arbre de l’année à côté de la plus
vieille mosquée de France... Avec un titre pareil, moi aussi,
j’aurais ma place dans l’histoire !
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L’association Arbres et Paysages d’Autan est une
association loi 1901 à vocation environnementale, créée
en 1995 sous l’impulsion d’agriculteurs du Lauragais.
Elle travaille à promouvoir le rôle de l’arbre de pays et des
haies champêtres dans la sauvegarde et la restauration
du paysage rural pour le mieux vivre de tous en Haute-
Garonne. Ses missions sont la sensibilisation, l’information
et la formation sur l’arbre et le paysage, ainsi que
l’accompagnement technique de plantations de haies
champêtres. Au sein de cette association, les adhérents ont
créé il y a deux ans une commission qui a pour objectif
le recensement des arbres remarquables de la Haute-
Garonne.
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Aucune histoire en particulier, mais c’est l’occasion de lui en donner une ! Je suis donc allée rencontrer
les jardiniers : cet arbre serait peut-être plus ancien que le parc Barbieux. On ne retrouve pas d’écrits
de cette époque. Initialement, en 1860, le site est destiné au passage d’un canal. Mais, par impossibilité
technique, le projet est abandonné et en 1878, il est décidé d’en faire un parc urbain.
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Nous avons vécu cinq mois en Nouvelle-Calédonie, où nous
avons pu visiter un parc naturel à deux reprises. La première
fois, à la fin de l’été, l’arbre était entièrement visible : nous avons
été éblouis par le contraste de cette terre si rouge et cet arbre
isolé. Quand nous sommes revenus, au début de l’automne,
il était totalement immergé. Le contraste était frappant. Nous
étions plus qu’étonnés.
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Très difficile pour nous de faire un seul choix. Mais cet arbre-ci est
particulièrement beau et original. Étant donné sa fragilité et sa délicatesse,
nous sommes dans l’obligation de le mettre en scène avec les éléments naturels.
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Le chêne de François Ier est un des nombreux trésors cachés
de la vallée de l’Antenne, que notre association se voue à
découvrir, révéler, préserver.
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C’est une post-pionnière incapable de se régénérer en sous-bois, car
ses graines ont besoin de la pleine lumière pour germer. Accumulées
dans le sol pendant des décennies, celles-ci peuvent sortir de leur
dormance en masse et contribuer de cette manière au caractère
grégaire de l’espèce. Les colonies de tamarins s’épanouissent ainsi,
lorsque se forment des trouées dans la forêt, à la suite de cyclones,
d’incendies ou d’exploitations forestières. Le tamarin est le premier
à coloniser les sols mis à nu par les incendies.
Malgré son aspect tortueux, son port reste majestueux et vigoureux.
Il peut vivre plusieurs siècles. Symbole de puissance et d’énergie,
l’arbre ne s’épanouit qu’en présence d’Hélios, dieu du soleil. Son
feuillage varie au fil de son existence. D’abord composées – une
feuille est formée par plusieurs petites feuilles –, les jeunes feuilles
disparaissent pour laisser place à des feuilles adultes en forme de
lames, appelées phyllodes. À l’âge adulte, notre seigneur resplendit
par la clarté de son écorce, son feuillage effilé clair-bleuté et son
couvert léger.
Tout cela offre aux tamarinaies une ambiance fantasmagorique à
la lumière délicatement tamisée. Malgré son tronc souvent tordu,
le tamarin fournit un bois d’oeuvre, aux belles teintes jaune clair à
brun rouge, très recherché en ébénisterie. Son grain fin donne un
poli remarquable aux meubles. Ce bois précieux a livré ses lettres de
noblesse à l’artisanat réunionnais. Emblème du patrimoine culturel
et naturel réunionnais, il est surnommé « chêne de Bourbon ».
Tradition et modernité doivent donc aujourd’hui se croiser pour
que se perpétue, à travers les marmailles – enfants –, ce métier du
Tan Lontan : bardeautier (patrimoine réunionnais).
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Nous sommes un groupe informel de
randonnée à pied, à raquettes et à skis de
fond et nous nous régalons dans ces grandes
étendues du Vercors, que nous parcourons en
tous sens et en toutes saisons. La plaine de la
Queyrie est notre endroit préféré.
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Le colombier et l’arbre sont situés sur une ancienne ferme, la ferme de Kernaudour.
Depuis plus de 20 ans, la ferme a laissé place au Parc de Loisirs Armoripark. Les bâtiments de
l’époque (grange, habitation, four à pain, lavoir...) ont été conservés et aménagés. De plus, le
colombier et son arbre remarquable sont l’emblème de la Ville de Bégard.
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Certains experts naturalistes vous diront peut-être que la glycine de Chine n’est pas un arbre mais une plante grimpante.
Pourtant, cette demoiselle langoureuse au parfum entêtant, qui enlace le porche historique de l’hôtel Ragueneau, a beaucoup d’amants et d’admirateurs secrets chez les Bordelais. Chut ! Ne leur dites pas que la belle a déjà plus de 150 ans !
Cette glycine également appelée «l’arbre mauve» participe au charme du centre
historique de Bordeaux et fait partie des repères des habitants. A la frontière entre la ville cachée,
qui se livre au passage de porches historiques, et la ville familière, qui se dévoile depuis l’espace
public, cet arbre mauve fait partie du quotidien et du patrimoine bordelais.
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