Nous sommes à Filitosa, un haut lieu de la préhistoire, là où des hommes ont
patiemment sculpté et érigé dès le néolithique des statues, des menhirs
et des torre (monuments circulaires). C’est le plus grand centre archéologique
de Corse, qui marque de manière évidente l’apogée de l’art statuaire
et du mégalithisme en Méditerranée. On s’interroge encore aujourd’hui sur la fonction
précise de ses statues, qui représentent souvent des guerriers en arme. Les plus hautes
atteignent ici les trois mètres.
En ce début de matinée, encore délicieusement frais, seul le gobemouche gris se fait
entendre. Le lieu invite au silence. Dans la partie supérieure du site, on remarque cinq
statues-menhirs inscrites dans un demi-cercle et semblant ceinturer un arbre, dont on
n’arrive pas à deviner le tronc à distance. On s’approche alors et on découvre que cet arbre,
un olivier, est enraciné là depuis bien longtemps, sans doute plus de mille ans. Entouré
par près de huit mille ans d’histoire de l’homme sur l’île de Beauté, il peut prétendre lui
aussi à être un formidable et séculaire monument.
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La légende attribue la plantation de ce frêne, situé au cœur du village de Vence, aux abords des remparts de la vieille ville, à la visite de François Ier et du pape Paul III, à l’occasion de la Trêve de Nice, conclue entre le roi de France François Ier et Charles Quint en 1538. On dit même que le premier l’aurait planté de ses propres mains. C’est une belle histoire, et comme toutes les belles histoires, elle est invérifiable. Las, il semble bien qu’en réalité, aucun de ces grands personnages ne soit venu à Vence, et il reste donc une incertitude quant à l’âge de cet arbre.
L’arbre est bien là, et c’est l’essentiel, accompagnant la vie du village depuis plusieurs siècles. On lui prête l’âge éminemment respectable de près de 500 ans. Cela semble parfaitement plausible au regard des cinq mètres de circonférence de son tronc, qui est entièrement creux. Creux au point d’avoir procuré pas mal de migraines aux experts qui se sont succédé à son pied, et dont la plupart ne prévoyaient pas d’autres issues que l’abattage, pour des raisons de sécurité. Un expert plus avisé a finalement jugé qu’il n’y avait pas de sens à abattre un tel patrimoine.
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D’après l’histoire biblique, Judas, pris de remords après avoir de Judas, devenu ensuite l’arbre de Judée. Originaire des rivages de la Méditerranée et de la mer Noire, cette essence a depuis été plantée dans nombre de régions. Cet individu, âgé de près de 150 ans (ce qui est remarquable pour une essence à la durée de vie s’établissant plutôt autour d’une centaine d’années), est un des fleurons du parc arboré du château d’Espeyran, entre Costières et Camargue gardoise. Il se caractérise par une allure un peu touffue, un tronc tortueux à l’écorce presque noire et des branches irrégulières ramifiées dès leur
base. Sa floraison spectaculaire d’un beau rose violacé, caractéristique de l’espèce, recouvre le tronc et les branches d’abondantes fleurs papi-lionacées, et signe chaque année la fin de l’hiver. Ces fleurs parfumées et mellifères, solitaires ou en bouquets, qui apparaissent avant les feuilles sur les rameaux de l’année passée, sont très attractives pour les insectes. À l’automne, les longues gousses plates rouges, puis brunes à maturité, et persistant longtemps après la chute des feuilles, offre d’innombrables
graines aux oiseaux. D’arbre de la désespérance, l’arbre de Judée est devenu arbre d’abondance.
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Ce chêne à la symétrie quasi parfaite et de forme pyramidale est à la fois une rareté et une fierté locale. Clément Lefebvre et son épouse, le jeune couple propriétaire, ont fort à faire avec l’entretien de ce domaine récemment acquis, mais ils ne manquent heureusement pas d’amour pour les arbres et la nature. Le soin avec lequel ils ont préparé le chêne pour que les prises de vues soient les plus réussies possibles en témoigne. Ils me renseignent sur le fait que le chêne n’a visiblement jamais été élagué et que ce n’est pas la taille qui explique donc cette forme très originale pour un représentant de son espèce. En plus de deux siècles d’existence, il a été témoin de trois guerres et de l’occupation des deux châteaux alentour. Il en aurait bien des histoires à raconter…
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La longévité de cet arbre demeure une énigme. Il subsisterait en Seine-et-Marne une dizaine d’ormes adultes (toutes espèces indigènes confondues) miraculeusement épargnés par la graphiose, dont l’orme lisse de Crouy-sur-Ourcq. Dans les années 1920, la graphiose de l’orme, une maladie fongique, apparaît aux Pays-Bas et se diffuse en Europe. Ces arbres connaissent alors une régression généralisée, au point que les vieux et gros spécimens ont aujourd’hui quasiment disparu. On se rassurera en pensant que l’orme lisse est l’une des espèces d’ormes qui semble la moins touchée par la maladie, mais il n’est reste pas moins que celui-ci est un survivant. À ce titre, il a été classé « arbre remarquable rescapé » par le Conseil d’architecture, d’urbanisme et de l’environnement 77 en 2005. Quelle joie de le découvrir en excellente forme, harmonieusement développé et vigoureux, avec ses belles veinures variant du brun au rouge !
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Le concours Arbre de l’Année 2025 prolonge son appel à candidatures jusqu’au 31 août.
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Ce concours n’existerait pas sans l’appui précieux de partenaires investis et fidèles, qui contribuent activement à son succès ! Nous avons le plaisir d’accueillir un nouveau partenaire pour cette édition : la Société Forestière.
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