Concours de L’Arbre de l’Année — Concours de L’Arbre de l’Année

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Noyer

Originaire des vallées du Caucase – cette chaîne de montagnes qui sépare l’Europe de l’Asie et qui fait le trait d’union entre la mer Noire et la mer Caspienne –, le noyer du Caucase a été introduit en France en 1784. Cette essence a depuis été utilisée à des fins ornementales dans une grande partie de l’Europe, grâce notamment à ses capacités naturelles de multiplication, qui lui valent aussi d’être une plante invasive dans certaines régions. Il en existe de remarquables dans des parcs et jardins parisiens. Celui du domaine de Fresnoy, à Loison-sur-Créquoise, en impose aussi. Son feuillage élégant, qui rappelle celui du frêne (d’où son nom scientifique), et ses spectaculaires grappes de fruits qui pendent et peuvent atteindre 50 centimètres de long, surprennent ! Ce n’est pas Florence Karras, la propriétaire, qui irait démentir : alors qu’elle cherchait en 2021 un lieu pour s’installer et développer une proposition de tourisme expérientiel autour de la nature et des arbres, elle est tombée amoureuse du domaine et de cet arbre d’une élégance folle. Deux ans plus tard, le noyer poursuit son offensive de charme : alors même que nous sommes en train de réaliser les images de son arbre en sa compagnie, son téléphone sonne. Elle apprend qu’il vient d’obtenir le label « Arbre remarquable de France ». Une larme de joie perle sur sa joue. Elle est définitivement conquise.

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Hêtre Pourpre

Le hêtre pourpre s’épanouit sur la grande pelouse du lycée Lakanal, à Sceaux, au sein d’un ensemble de bâtiments datant de 1885 et inscrits à l’inventaire des monuments historiques. Son implantation au centre d’un parc de 10 hectares, qui dépendait à l’origine du domaine de Sceaux, a été souhaitée dès la construction de ce dernier. 2 600 élèves et 220 professeurs passent aujourd’hui chaque jour à son pied. Les plus jeunes s’y amusent tandis que les étudiants des classes préparatoires aux grandes écoles y révisent leurs examens. Avant eux, d’illustres personnes ont également foulé ses racines. Ce hêtre pourpre a en effet vu défiler des pans entiers de l’histoire locale ! De grands romanciers et littéraires de la fin du XIXe et début du XXe siècle, à l’instar de Maurice Genevoix, Charles Péguy et Alain-Fournier, ont étudié sous son ombrage. C’est aussi ici que Frédéric Joliot-Curie s’entraînait avec l’équipe de football du lycée, quand Frantz Reichel allait lui fonder la première association sportive universitaire du pays avant de remporter, en 1900, le premier titre olympique français en sport collectif (le rugby !). Le hêtre pourpre est un arbre historique. Il a été choisi comme logo pour représenter le lycée et s’affiche dés

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Le tilleul

Dans mon combat bien dérisoire d’aspirer à photographier des arbres qui ne souffrent pas d’un panneautage excessif (il n’y a rien de pire que de voir sur les images des panneaux en tous genres à côté, voire pire, accrochés directement à l’arbre, y compris des panneaux annonçant qu’il s’agit d’un arbre remarquable – sic !), il y a parfois de belles surprises. À Lastic, le maire a récemment fait déplacer des panneaux routiers qui empiétaient sur l’arbre et a demandé aux riverains de bien vouloir garer leurs véhicules à distance. L’arbre en question est un beau tilleul, le tilleul de la place… du Tilleul. De mémoire de Lasticois, il a toujours été là, au beau milieu de ce petit village auvergnat de la Margeride. Des ribambelles d’enfants se sont cachés dans son tronc accueillant et ont escaladé ses branches. Personne ne connaît son âge, les anciens d’ici disent que c’est un « Sully » (arbre planté sous le règne d’Henri IV sur ordre de son ministre Sully). C’est vrai qu’il est situé juste à côté de l’église et sa racine principale remonte la place jusqu’à l’édifice religieux (en bon républicain, le tilleul n’est pas allé plus loin). C’est possible, mais, au bout du compte, est-ce important ? La seule certitude est qu’il a été et reste, de génération en génération, le point de rassemblement de tous. Il est présent dans l’histoire personnelle de beaucoup d’habitants et même, pour certains, un personnage du plus beau jour de leur vie : la tradition veut ici que le jour du mariage d’une jeune fille du village, elle se rende avec son époux sous le tilleul en suivant la racine, pour y accepter les hommages et vœux de bonheur des Lasticois (et leur permettre aussi d’admirer la mariée). Pas de mariage aujourd’hui, même si le bleu profond du ciel et le feuillage d’or du tilleul s’unissent à merveille en cette matinée d’automne.

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Châtaignier

C’est le plus célèbre châtaignier de La Celle-Saint-Cloud, situé au cœur d’un quartier résidentiel, calme et arboré, appelé « la Châtaigneraie ». Autrefois, il y avait ici des bois et de vastes pâtures : ce châtaignier a pu se développer tout à son aise au beau milieu d’une ­prairie. C’est à partir de 1920 que les premières constructions apparaissent. De nos jours, cet arbre majestueux trône sur une petite place, la place du Général-Audran, réaménagée en 2010 pour le mettre en valeur. D’arbre des champs, il est ainsi devenu arbre de ville. Il voit aujourd’hui défiler les véhicules, mais pas uniquement. Les promeneurs qui prennent quelques instants pour s’asseoir à ses côtés ont tout le loisir de détailler son tronc qui présente des irrégularités sous la forme de cannelures en hélice : l’arbre est dit « vissé ». Son écorce brune forme une belle spirale partant du pied jusqu’au houppier, lui donnant une forme particulière. Autre caractéristique notable, sa ramure est large et il n’est pas très haut, car on exploitait jadis son bois pour produire des piquets. Pour cela, il a été fréquemment coupé en tête, ce qui lui donne un aspect quasi tabulaire.

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Châtaignier

Il est là, comme perdu au milieu de nulle part, dans la campagne melloise, avec sa silhouette ramassée et trapue, son tronc en grande partie creux, dans lequel on peut se lover, son écorce plissée et striée, qui a vécu tant de choses, vieux de plusieurs siècles. Il n’est pas aussi perdu que l’on pourrait le croire : il est à la croisée des chemins. On en dénombre au moins six, peut-être sept : petites routes, chemins buissonniers et layons, disposés en étoile, avec le vieil arbre au centre. Le lieu est même très fréquenté. D’abord pour les châtaignes qui, en cet automne, attirent de nombreux ramasseurs. Mais il est surtout connu de tous comme un phare, comme un repère. La « talle à teurtous », dans le parler local, c’est le châtaignier de tous, qui appartient à tout le monde. Un arbre public, en somme. La talle désigne un châtaignier greffé pour la production de fruits. Marie-Thérèse Cromer, adjointe chargée de la communication de Celles-sur-Belle, souhaite que le patrimoine naturel soit mieux connu et reconnu, qu’il soit davantage mis en valeur : c’est dans ce sens que va cette candidature.

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Le châtaignier de Conteval

D’emblée, il a la bienveillance amicale des gens du Nord. Alors, quand Sébastien Hoyer nous raconte qu’enfant, il veillait avec soin sur ce grand et beau châtaignier qui orne le parc du château familial de Conteval, dans le Boulonnais, on le croit sans l’ombre d’une ­hésitation. Attiré par sa stature remarquable, sa charpente protectrice et sa ramure descendant naturellement en cloche jusqu’au sol, il y trouvait souvent refuge et se montrait très attentif à ses meurtrissures et à ses besoins. Il se souvient ainsi avoir soigné une forte blessure créée par la foudre, qui lui avait brûlé le tronc. En 1985, une grande descente de cime l’avait également beaucoup inquiété, au point qu’il se revoit, âgé d’une douzaine d’années, lui apportant des brouettes de feuilles pour nourrir ses vieilles racines et lui parlant pour lui dire tout son ­attachement. Il semblerait bien que ses prières aient été entendues, car, aujourd’hui, c’est l’arbre que tout le monde vient admirer dans le parc, entièrement jardiné et boisé sur une surface de huit hectares. Des artistes en font même le portrait, nous confie-t-il avec fierté. Il a vu passer du monde. Planté à la création du jardin sous Louis XVI, il a rencontré dans son jeune temps des agronomes distingués comme le marquis de Guerchy ou Roland de la Platière, des botanistes comme Dumont de Courset, à l’origine de sa plantation, ou des égéries nationales telle Manon Roland. Pendant le camp de Boulogne, de 1803 à 1805, il a eu la visite du général Vandamme, et probablement de l’empereur Napoléon Ier. Il a surtout, nous précise Sébastien, vu naître, vivre et mourir la plupart des membres de sa famille. Comment ne pas admirer cet arbre remarquable, plutôt grand pour un châtaignier, au tronc tortueux sculpté par les vents dominants du sud-ouest qui proviennent de la Manche ?

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Erable

Il y a une quinzaine d’années, alors qu’elle recherche un terrain suffisamment grand pour s’établir, la famille Vandamme tombe un peu par hasard sur une belle parcelle sise sur le rebord d’une falaise blanche de calcaire, à Coulombs. Le site a sans doute été exploité par le passé pour un élevage avicole industriel. C’est du moins ce que semblent raconter les restes de bâtiments et la configuration des lieux, qu’il va falloir remettre en état. Férue de jardins, la famille s’attelle à la tâche pendant plusieurs années, avec courage et patience. Au fond de la propriété, un arbre a poussé parmi les vestiges des installations, en plein milieu de ce qui paraît être un rail, probablement utilisé pour déplacer aisément les poulaillers. Cet arbre, qui prend des couleurs flamboyantes une fois l’automne venu, est un érable. Et il s’agit plutôt d’un beau spécimen, vigoureux au point d’avoir tordu le rail. Au fur et à mesure de l’avancement du travail de coupe et de défrichement, la famille le met en valeur, le découvre, dans tous les sens du terme, et il apparaît alors tel qu’on peut le voir aujourd’hui, c’est-à-dire un arbre esthétique, qui apporte un indéniable cachet à ce jardin reconstitué.

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Cyprès

Originaire des côtes de la Californie centrale, le cyprès de Lambert est un arbre d’ornement dans de nombreuses régions du monde aux hivers doux et aux étés frais. C’est le cas dans le golfe du Morbihan, où l’arbre caractérise fortement les paysages littoraux. À la pointe d’Arradon, une rangée de cyprès séculaires est en première ligne face aux éléments. Jacques Marchandise, jeune retraité et grand amateur de photographie, les connaît depuis son enfance. Au lendemain d’une grosse tempête, il leur rend une visite et constate les dégâts : de nombreuses branches jonchent le sol. Les cyprès ont subi les assauts ravageurs du vent, mais ils ont résisté une nouvelle fois, avec panache et non sans bravoure. Il prend des images, un peu comme des témoignages de « ces arbres qui, comme bien d’autres, se meurent peu à peu sur notre littoral, ­victimes de toutes les agressions dont nous pouvons en partie nous tenir pour responsables, du fait de nos agissements sur cette planète. Le trait de côte recule et ces arbres sont inexorablement voués à disparaître ». Si le constat est implacable, la beauté, elle, est évidente. Ces arbres lui parlent, avec leurs formes sculptées par le vent et leurs nombreuses balafres et cicatrices. « Arrivé à l’âge de la contemplation, je ne me lasse jamais des paysages, des lumières, des ciels du golfe. » Espérons que le spectacle dure encore longtemps.

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Hêtre pourpre

En lisière de la grande forêt d’Écouves, la plus vaste de Normandie avec 15  000 hectares, le château de l’Ermitage, construit en 1846, abrite dans son parc un arbre remarquable, un hêtre pourpre, près de deux fois centenaire. Arbre d’ornement par excellence, il a sans doute été planté par l’un des premiers propriétaires. L’un d’eux, le peintre Georges Lacombe (1868-1916), élève et ami de Paul Gauguin, s’installe au château en 1897. Il aménage un atelier et invite peintres et artistes en vue, notamment des membres du mouvement Nabi, jeunes peintres symbolistes ­passionnés d’ésotérisme et de spiritualité, disciples de Gauguin. Il faut dire que la situation du château est parfaite, à mi-chemin entre Paris et Pont-Aven. Le hêtre pourpre est un modèle idéal et il se retrouve vite en bonne place sur de nombreuses toiles. Après plusieurs décennies d’abandon, les propriétaires actuelles, Annabel Moreau et sa fille Zoé, souhaitent restituer la dimension artistique et culturelle des lieux, aidées par Nicolas Blanchard, qui conduit un travail de thèse pluridisciplinaire retraçant la fabuleuse épopée de la forêt d’Écouves, qu’elle soit historique, culturelle ou encore naturelle. Le hêtre pourpre de l’Ermitage est entre de bonnes mains.

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Frêne

La légende attribue la plantation de ce frêne, situé au cœur du village de Vence, aux abords des remparts de la vieille ville, à la visite de François Ier et du pape Paul III, à l’occasion de la Trêve de Nice, conclue entre le roi de France François Ier et Charles Quint en 1538. On dit même que le premier l’aurait planté de ses propres mains. C’est une belle histoire, et comme toutes les belles histoires, elle est invérifiable. Las, il semble bien qu’en réalité, aucun de ces grands personnages ne soit venu à Vence, et il reste donc une incertitude quant à l’âge de cet arbre. L’arbre est bien là, et c’est l’essentiel, accompagnant la vie du village depuis plusieurs siècles. On lui prête l’âge éminemment respectable de près de 500 ans. Cela semble parfaitement plausible au regard des cinq mètres de ­circonférence de son tronc, qui est entièrement creux. Creux au point d’avoir procuré pas mal de migraines aux experts qui se sont succédé à son pied, et dont la plupart ne prévoyaient pas d’autres issues que l’abattage, pour des raisons de sécurité. Un expert plus avisé a finalement jugé qu’il n’y avait pas de sens à abattre un tel patrimoine.

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