Concours de L’Arbre de l’Année — Concours de L’Arbre de l’Année

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Le chêne qui sauve ses trognes

En cours de restructuration grâce à la Maison botanique de Boursay (Loir-et-Cher), ce chêne de Nort-sur-Erdre abrite de nombreux insectes et oiseaux. Il dévoile un aspect tortueux. Ses couleurs tournent grisâtres l’hiver et vertes du printemps à l’été. On lui connaît un petit frère, juste à côté, lui aussi en cours de restructuration pour reformer des arbres têtards, nommés aussi trognes. Les trognes sont le résultat de la coupe du tronc à une certaine hauteur pour provoquer le développement de rejets que l’on récolte ensuite à divers usages. Ils sont en régression en France du fait de l’évolution des pratiques agricoles. Ainsi, la mécanisation toujours plus importante conduit notamment au recalibrage des haies. Leur conservation n’en est donc que plus importante. Les propriétaires, qui viennent d’arriver sur le terrain, sont aux petits soins. Rendez-vous dans quelques dizaines d’années pour apprécier le résultat de leurs efforts…

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Le chêne du château de Fréchencourt

Ce chêne à la symétrie quasi parfaite et de forme pyramidale est à la fois une rareté et une fierté locale. Clément Lefebvre et son épouse, le jeune couple propriétaire, ont fort à faire avec l’entretien de ce domaine récemment acquis, mais ils ne manquent heureusement pas d’amour pour les arbres et la nature. Le soin avec lequel ils ont préparé le chêne pour que les prises de vues soient les plus réussies possibles en témoigne. Ils me renseignent sur le fait que le chêne n’a visiblement jamais été élagué et que ce n’est pas la taille qui explique donc cette forme très originale pour un représentant de son espèce. En plus de deux siècles d’existence, il a été témoin de trois guerres et de l’occupation des deux châteaux alentour. Il en aurait bien des histoires à raconter…

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If

L’histoire de cet if est étroitement liée à celle de l’actuel cimetière d’Antrain de Val-Couesnon, dont la création date du tout début du XIXe siècle. Les recherches que nous avons entreprises donnent à penser que cet if atteint l’âge respectable d’environ 220 ans », soulignent François Closset et Christian Marochain, de l’association Fougères Environnement. Arbre de la mort pour certains, de la vie pour d’autres, cet if abrite sous son couvert la tombe d’un ancien médecin de la commune, réputé détenir le pouvoir de faire marcher les jeunes enfants en retard. De nos jours, des parents viennent encore s’y recueillir de temps à autre dans l’espoir d’accélérer les premiers pas de leur bambin. L’if présente la particularité de posséder à la fois un port de houppier libre et un court tronc entouré d’une topiaire en forme d’ogive, ce qui est unique dans la région. La facilité avec laquelle l’if produit des bourgeons, et donc des gourmands, a permis aux jardiniers successifs de façonner cette topiaire qui masque entièrement le tronc trapu. On ne sait d’ailleurs pas trop pourquoi la taille a été ainsi réalisée… Mais il en résulte une silhouette champignonesque originale qui donne un cachet tout particulier à l’endroit.

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L’if millénaire d’Estry

L’if d’Estry a beaucoup d’amis à la mairie, à commencer par monsieur le Maire, Didier Renouf, fier de présenter ce vénérable gardien du temple. Son âge ? Entre 1600 et 1800 ans ! C’est sûrement l’arbre le plus âgé de ce concours, voire d’Europe ! Sur le vert foncé de ses aiguilles tranche le rouge vif de ses arilles. Fidèle à la tradition – à cause de sa toxicité ? –, il trône au beau milieu du cimetière qui entoure la petite église. En témoin de la grande histoire et symbole de résistance : à onze reprises, pendant la Seconde Guerre mondiale, Estry fut perdu puis repris par les Alliés au cours d’intenses combats. Le village fut presque entièrement détruit. L’if, lui, est resté debout, à côté de l’église en ruines. Mémoire, toujours vivante, d’Estry.

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Noyer

Originaire des vallées du Caucase – cette chaîne de montagnes qui sépare l’Europe de l’Asie et qui fait le trait d’union entre la mer Noire et la mer Caspienne –, le noyer du Caucase a été introduit en France en 1784. Cette essence a depuis été utilisée à des fins ornementales dans une grande partie de l’Europe, grâce notamment à ses capacités naturelles de multiplication, qui lui valent aussi d’être une plante invasive dans certaines régions. Il en existe de remarquables dans des parcs et jardins parisiens. Celui du domaine de Fresnoy, à Loison-sur-Créquoise, en impose aussi. Son feuillage élégant, qui rappelle celui du frêne (d’où son nom scientifique), et ses spectaculaires grappes de fruits qui pendent et peuvent atteindre 50 centimètres de long, surprennent ! Ce n’est pas Florence Karras, la propriétaire, qui irait démentir : alors qu’elle cherchait en 2021 un lieu pour s’installer et développer une proposition de tourisme expérientiel autour de la nature et des arbres, elle est tombée amoureuse du domaine et de cet arbre d’une élégance folle. Deux ans plus tard, le noyer poursuit son offensive de charme : alors même que nous sommes en train de réaliser les images de son arbre en sa compagnie, son téléphone sonne. Elle apprend qu’il vient d’obtenir le label « Arbre remarquable de France ». Une larme de joie perle sur sa joue. Elle est définitivement conquise.

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Hêtre.Bayeux

Cet arbre est le résultat d’un greffage entre deux variétés distinctes de hêtre : son tronc est celui d’un hêtre commun tandis que ses branches s’apparentent à la variété très singulière des faux de Verzy (Fagus sylvatica var. tortuosa). D’une envergure de plus de 40 mètres et d’une hauteur de 17 mètres, il couvre une surface considérable de 1 250 mètres carrés.

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Le chene de Saint-Maurice bretagne 2024

Ce chêne installé en bordure de l’estuaire de la Laïta, à l’entrée du site de Saint-Maurice, une ancienne abbaye cistercienne, invite à l’introspection. Il faut dire qu’à Clohars-Carnoët, il a judicieusement choisi sa place. Avec son tronc massif et sa couronne étalée et tortueuse, il a été le témoin des années sur ce lieu historique, propriété du Conservatoire du littoral depuis 1991. Mais il est aussi et surtout le gardien d’un paysage qui ne laisse personne indifférent, au pied de la rivière qui serpente dans la vallée boisée au gré des marées et du mouvement des oiseaux, très nombreux ici. Moult fougères épiphytes l’utilisent comme support de vie. Les habitants sont nombreux à s’offrir une pause méditative sur le banc sculpté en forme de loutre, qui évoque le passage régulier de l’animal la nuit au pied du chêne.

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L'arolle millénaire

Surnommé l’arolle millénaire, ce pin cembro sert de point de repère aux habitants de Val d’Isère, été comme hiver. Sa couleur verte, persistant toute l’année, le différencie parfaitement des mélèzes voisins qui, après l’or flamboyant de l’automne, perdent leurs aiguilles et passent l’hiver dénudés. Mais c’est surtout sa taille imposante qui permet de le repérer à 2 170 mètres d’altitude, sur le replat d’un versant pentu entre deux barres rocheuses surplombant le hameau de Laisinant. C’est là qu’il pousse très lentement depuis au moins trois siècles, à la limite supérieure de la forêt d’altitude, dans ce que l’on nomme « la zone de combat », là où les contraintes climatiques finissent par empêcher la croissance des arbres et des arbustes. Il lui en faut donc de la détermination ! Sa silhouette équilibrée cache une fourche de deux troncs principaux qui témoignent du poids important de la neige en hiver. Celle-ci a en effet causé la rupture de son tronc d’origine. On trouve de nombreuses traces de passages d’animaux sous l’arbre, notamment le renard, le tétras lyre et le cassenoix moucheté. Le pin cembro entretient avec ce dernier un rapport privilégié, puisqu’il est le principal disséminateur des graines de ses cônes. L’arolle millénaire a obtenu en juin 2024 le label Arbre remarquable de France.

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Le chêne chapelle d’Allouville

C’est assurément l’un des doyens de notre pays. La légende voudrait qu’il ait été planté en 911, date de la fondation du duché de Normandie, mais les scientifiques pensent qu’il pourrait être plus âgé encore d’au moins un siècle. Il est donc au bas mot millénaire. Deux petites chapelles superposées y ont été aménagées, la plus ancienne datant de 1696. Il en a connu des vicissitudes. Forcément quand on traverse les siècles, on est exposé aux fureurs de la météo et à celles des hommes : plusieurs fois foudroyé, plusieurs fois menacé d’être abattu… Mais il est toujours là. D’ailleurs, il a soufflé très fort la nuit précédant la réalisation des images : la tempête Aurore a parcouru la Normandie et occasionné de très nombreux dégâts partout dans la région. Le chêne n’a pas bronché. « Il en a vu d’autres ! » me dit un voisin, alors que je déploie mon trépied au petit matin. Les habitants, des érudits, des passionnés des arbres, des personnalités… beaucoup lui ont consacré du temps et de l’amour. Il est aujourd’hui consolidé par une structure métallique. Avec ses chapelles, son escalier en colimaçon, ses différentes pancartes, ses câbles et protections diverses et variées, il présente une silhouette un peu étrange, mi-arbre, mi-construction. On pourrait le croire sorti tout droit de l’imagination fertile d’un auteur de fantasy. En protégeant ce très vieil arbre, on préserve aussi sa valeur culturelle et historique. Les 30  000 personnes qui viennent le visiter chaque année ne s’y trompent pas. C’est un véritable monument.

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Le platane magnétique

Ils sont huit. Huit platanes centenaires qui composent ce que l’on devine être une ancienne allée. Le plus gros, dont l’âge est estimé à 350 ans, en impose par sa force et son port gracieux. Il est pratiquement situé au centre. Il magnétise le regard et l’on jurerait que les différentes perspectives n’ont été envisagées que pour lui rendre hommage. À quelques mètres, un étang dans lequel il doit plonger profondément ses racines. Des martins-pêcheurs s’y livrent à des courses effrénées, tandis que des bernaches vadrouillent le long des berges. Le tout compose un paysage romantique. « Il y a eu plusieurs mariages ici », me confient les propriétaires. Originaires du nord de la France, ils n’ont pu résister à l’attrait de cette enclave boisée et reposante, entourée d’un paysage marqué par la vigne. Cette zone fut pendant longtemps un parc ouvert à tous, le parc Favier. Aux alentours La rivière Yonne, toute proche, est une zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF), qui revêt une importance régionale pour ses habitats alluviaux (forêts, prairies, plans et cours d’eau), ses milieux secs (rochers, pelouses, bois de pente)et les espèces de faune et flore qui en dépendent.

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