Concours de L’Arbre de l’Année — Concours de L’Arbre de l’Année

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Le chêne chapelle d’Allouville

C’est assurément l’un des doyens de notre pays. La légende voudrait qu’il ait été planté en 911, date de la fondation du duché de Normandie, mais les scientifiques pensent qu’il pourrait être plus âgé encore d’au moins un siècle. Il est donc au bas mot millénaire. Deux petites chapelles superposées y ont été aménagées, la plus ancienne datant de 1696. Il en a connu des vicissitudes. Forcément quand on traverse les siècles, on est exposé aux fureurs de la météo et à celles des hommes : plusieurs fois foudroyé, plusieurs fois menacé d’être abattu… Mais il est toujours là. D’ailleurs, il a soufflé très fort la nuit précédant la réalisation des images : la tempête Aurore a parcouru la Normandie et occasionné de très nombreux dégâts partout dans la région. Le chêne n’a pas bronché. « Il en a vu d’autres ! » me dit un voisin, alors que je déploie mon trépied au petit matin. Les habitants, des érudits, des passionnés des arbres, des personnalités… beaucoup lui ont consacré du temps et de l’amour. Il est aujourd’hui consolidé par une structure métallique. Avec ses chapelles, son escalier en colimaçon, ses différentes pancartes, ses câbles et protections diverses et variées, il présente une silhouette un peu étrange, mi-arbre, mi-construction. On pourrait le croire sorti tout droit de l’imagination fertile d’un auteur de fantasy. En protégeant ce très vieil arbre, on préserve aussi sa valeur culturelle et historique. Les 30  000 personnes qui viennent le visiter chaque année ne s’y trompent pas. C’est un véritable monument.

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Le platane magnétique

Ils sont huit. Huit platanes centenaires qui composent ce que l’on devine être une ancienne allée. Le plus gros, dont l’âge est estimé à 350 ans, en impose par sa force et son port gracieux. Il est pratiquement situé au centre. Il magnétise le regard et l’on jurerait que les différentes perspectives n’ont été envisagées que pour lui rendre hommage. À quelques mètres, un étang dans lequel il doit plonger profondément ses racines. Des martins-pêcheurs s’y livrent à des courses effrénées, tandis que des bernaches vadrouillent le long des berges. Le tout compose un paysage romantique. « Il y a eu plusieurs mariages ici », me confient les propriétaires. Originaires du nord de la France, ils n’ont pu résister à l’attrait de cette enclave boisée et reposante, entourée d’un paysage marqué par la vigne. Cette zone fut pendant longtemps un parc ouvert à tous, le parc Favier. Aux alentours La rivière Yonne, toute proche, est une zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF), qui revêt une importance régionale pour ses habitats alluviaux (forêts, prairies, plans et cours d’eau), ses milieux secs (rochers, pelouses, bois de pente)et les espèces de faune et flore qui en dépendent.

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Le tilleul de Provence

Il se trouve dans ma propriété, la Ferme Fontaine de Crème sur la commune de Banon, dans les Alpes-de-Haute-Provence. Il représente l’élément majeur et principal de ce site paisible et intact, sur lequel coule une source. La Ferme Fontaine de Crème était un site où se développaient diverses activités artisanales, dont des poteries destinées aux pèlerins, en guise d’offrandes. Des pièces archéologiques ont été retrouvées sur la propriété et sont toujours visibles au musée d’Apt. Cette propriété fait partie d’un site archéologique. À proximité, un oppidum, datant de 500 ans av. J.-C., était le site de culte d’une divinité guérisseuse qui donnait lieu à deux grands pèlerinages par an.

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Le chêne du bout du lac

C’est un grand chêne au port harmonieux, avec un tronc large et robuste et un houppier volumineux. Il trône au milieu d’une vaste prairie, et l’on doit avouer que la mise en scène est des plus réussies, avec les montagnes calcaires du massif des Bauges en toile de fond, le ciel immense et bleu et le vert étincelant de l’herbe et des feuillages. Le chêne du bout du lac est l’arbre emblématique de la réserve naturelle éponyme. Sa mise en valeur ne doit rien au hasard, et on nous assure, non sans une certaine fierté, qu’il fait l’objet d’une « gestion paysagère particulière ». Le vocabulaire technique est toujours un peu austère, il faut l’avouer, mais l’on comprendra plus aisément qu’ici, on est aux petits soins pour lui. Car malgré sa prestance et son volume déjà imposant, notre chêne n’est encore qu’un arbre en devenir. Et avec une circonférence qui dépasse déjà les quatre mètres en un peu plus de deux siècles d’existence, nul doute que notre arbre profite pleinement de toute l’attention qu’on lui donne. Protégé et même choyé, il est assurément promis à un bel avenir. Aux alentours La réserve naturelle du Bout-du-Lac est un espace humide traversé par deux cours d’eau, l’Eau morte et l’Ire, qui alimentent le lac d’Annecy. Cette zone marécageuse, située au sud du lac, constitue un milieu de vie d’une grande richesse, habité par des espèces emblématiques comme le castor d’Europe, réintroduit ici dans les années 1970.

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Le poirier sentinelle

C’est une histoire qui pourrait paraître classique : celle d’un arbre qui contribue grandement à l’achat d’une maison. Le poirier de Paulmy fait partie de ces arbres sans grandiloquence, de ces arbres qui ne font pas de bruit, paisiblement blottis dans un jardin. Ces arbres tissent un fil entre les différentes familles – qu’elles se connaissent ou non, qu’elles soient liées ou non – qui ont habité la même maison. Ces arbres sont des sentinelles, des présences ligneuses muettes, mais importantes. Jean-Noël Chaize, le propriétaire actuel, l’avoue bien volontiers, le poirier a fortement participé à le convaincre lors de l’achat de la maison. Il insiste sur l’importance de planter et de conserver les arbres, car, il le regrette, « de nos jours, nous n’avons plus la patience d’attendre et nous ne pensons pas assez aux générations futures : ne plantons pas pour nous, mais pour nos successeurs, de notre famille ou non ». Le poirier, avec ses branches tortueuses et entrelacées, est, de son aveu même, très fleuri au printemps et donne de nombreux fruits. Il sait sans doute combien on l’aime ici. Aux alentours La forêt domaniale de Loches (3 600 hectares) est composée essentiellement de chênes rouvres. Son relief est peu marqué, mais elle présente tout de même plusieurs vallons qui contribuent à sa biodiversité. Elle abrite ainsi de nombreuses espèces protégées, notamment chez les insectes, avec la rosalie des Alpes, le grand capricorne et le pique-prune.

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L' Arbre de Judée

D’après l’histoire biblique, Judas, pris de remords après avoir de Judas, devenu ensuite l’arbre de Judée. Originaire des rivages de la Méditerranée et de la mer Noire, cette essence a depuis été plantée dans nombre de régions. Cet individu, âgé de près de 150 ans (ce qui est remarquable pour une essence à la durée de vie s’établissant plutôt autour d’une centaine d’années), est un des fleurons du parc arboré du château d’Espeyran, entre Costières et Camargue gardoise. Il se caractérise par une allure un peu touffue, un tronc tortueux à l’écorce presque noire et des branches irrégulières ramifiées dès leur base. Sa floraison spectaculaire d’un beau rose violacé, caractéristique de l’espèce, recouvre le tronc et les branches d’abondantes fleurs papi-lionacées, et signe chaque année la fin de l’hiver. Ces fleurs parfumées et mellifères, solitaires ou en bouquets, qui apparaissent avant les feuilles sur les rameaux de l’année passée, sont très attractives pour les insectes. À l’automne, les longues gousses plates rouges, puis brunes à maturité, et persistant longtemps après la chute des feuilles, offre d’innombrables graines aux oiseaux. D’arbre de la désespérance, l’arbre de Judée est devenu arbre d’abondance.

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olivier de Filitosa

Nous sommes à Filitosa, un haut lieu de la préhistoire, là où des hommes ont patiemment sculpté et érigé dès le néolithique des statues, des menhirs et des torre (monuments circulaires). C’est le plus grand centre archéologique de Corse, qui marque de manière évidente l’apogée de l’art statuaire et du mégalithisme en Méditerranée. On s’interroge encore aujourd’hui sur la fonction précise de ses statues, qui représentent souvent des guerriers en arme. Les plus hautes atteignent ici les trois mètres. En ce début de matinée, encore délicieusement frais, seul le gobemouche gris se fait entendre. Le lieu invite au silence. Dans la partie supérieure du site, on remarque cinq statues-menhirs inscrites dans un demi-cercle et semblant ceinturer un arbre, dont on n’arrive pas à deviner le tronc à distance. On s’approche alors et on découvre que cet arbre, un olivier, est enraciné là depuis bien longtemps, sans doute plus de mille ans. Entouré par près de huit mille ans d’histoire de l’homme sur l’île de Beauté, il peut prétendre lui aussi à être un formidable et séculaire monument.

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Tamaris

Le tamaris d’Afrique du lieu dit Losari, à Belgodère, se présente sous la forme d’une cépée de 10 mètres de circonférence au sol qui pointe à une hauteur de 11 mètres. C’est une taille rarement atteinte chez cet arbuste natif des régions côtières de l’ouest de la Méditerranée, qui ne dépasse pas 2 à 3 mètres en général. Mais ce qui impressionne encore davantage, c’est la surface occupée par l’arbre, proche de 600 mètres carrés ! Cette croissance remarquable est probablement liée à l’abondance de l’eau sur le site. Les dimensions et les anciennes photographies disponibles laissent penser que ce tamaris est très certainement centenaire. Il présente une forme tentaculaire, formée de pas moins de 16 charpentières rampantes et tortueuses. Certaines sont entrelacées, quand d’autres s’étendent au-dessus de la rivière Fiume di Regino. Comme bien souvent pour les sujets âgés de cette espèce, le tronc et les charpentières ont tendance à se creuser ; deux sont d’ailleurs brisées, mais toujours vivantes. Un deuxième arbuste sort également de terre via le marcottage d’une des charpentières. Ses feuilles en écailles imbriquées, vertes à gris vertes, et ses fleurs blanches à rose pâle, apportent de la couleur dès la fin de l’hiver. Une merveille naturelle.

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Tilleul

Il est rare que l’on dispose pour un arbre d’une date de plantation fiable. Ce tilleul fait office d’exception. Planté en 1551, il a 473 ans ! Cela fait de lui le plus vieux tilleul de Bourgogne, et aussi le plus gros, avec une circonférence de 9,2 mètres. On ne sait pas précisément à quoi correspond cette date de 1551, mais une chose est sûre, c’est que le tilleul de Sagy est plus ancien que l’ordonnance de Sully (1600-1602). Maximilien de Béthune, baron de Rosny et duc de Sully, a été le premier ministre surintendant des finances de Henry IV. Après l’Édit de Nantes, qui a mis fin aux guerres de religion ravageant le royaume de France et de Navarre, il a réorganisé le pays en ruine et demandé que l’on plante des ormes et des tilleuls dans les villages. Ces arbres prirent le nom de Sully ou Rosny selon les lieux. Les tilleuls fréquemment plantés près des églises ont été entretenus au long des siècles. Le tilleul de Sagy, lui, n’est lui pas un « Sully ». Les habitants du village lui ont attribué officiellement le titre d’Arbre de la liberté en 1792, alors qu’il était plutôt de tradition de planter un jeune arbre pour célébrer la nouvelle République. En juin 1909, le tilleul, âgé de 350 ans environ, est classé site naturel en vertu de son caractère remarquable.

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Hêtre Pourpre

Le hêtre pourpre s’épanouit sur la grande pelouse du lycée Lakanal, à Sceaux, au sein d’un ensemble de bâtiments datant de 1885 et inscrits à l’inventaire des monuments historiques. Son implantation au centre d’un parc de 10 hectares, qui dépendait à l’origine du domaine de Sceaux, a été souhaitée dès la construction de ce dernier. 2 600 élèves et 220 professeurs passent aujourd’hui chaque jour à son pied. Les plus jeunes s’y amusent tandis que les étudiants des classes préparatoires aux grandes écoles y révisent leurs examens. Avant eux, d’illustres personnes ont également foulé ses racines. Ce hêtre pourpre a en effet vu défiler des pans entiers de l’histoire locale ! De grands romanciers et littéraires de la fin du XIXe et début du XXe siècle, à l’instar de Maurice Genevoix, Charles Péguy et Alain-Fournier, ont étudié sous son ombrage. C’est aussi ici que Frédéric Joliot-Curie s’entraînait avec l’équipe de football du lycée, quand Frantz Reichel allait lui fonder la première association sportive universitaire du pays avant de remporter, en 1900, le premier titre olympique français en sport collectif (le rugby !). Le hêtre pourpre est un arbre historique. Il a été choisi comme logo pour représenter le lycée et s’affiche dés

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