Concours de L’Arbre de l’Année — Concours de L’Arbre de l’Année

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Le tilleul de Provence

Il se trouve dans ma propriété, la Ferme Fontaine de Crème sur la commune de Banon, dans les Alpes-de-Haute-Provence. Il représente l’élément majeur et principal de ce site paisible et intact, sur lequel coule une source. La Ferme Fontaine de Crème était un site où se développaient diverses activités artisanales, dont des poteries destinées aux pèlerins, en guise d’offrandes. Des pièces archéologiques ont été retrouvées sur la propriété et sont toujours visibles au musée d’Apt. Cette propriété fait partie d’un site archéologique. À proximité, un oppidum, datant de 500 ans av. J.-C., était le site de culte d’une divinité guérisseuse qui donnait lieu à deux grands pèlerinages par an.

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Le chêne du bout du lac

C’est un grand chêne au port harmonieux, avec un tronc large et robuste et un houppier volumineux. Il trône au milieu d’une vaste prairie, et l’on doit avouer que la mise en scène est des plus réussies, avec les montagnes calcaires du massif des Bauges en toile de fond, le ciel immense et bleu et le vert étincelant de l’herbe et des feuillages. Le chêne du bout du lac est l’arbre emblématique de la réserve naturelle éponyme. Sa mise en valeur ne doit rien au hasard, et on nous assure, non sans une certaine fierté, qu’il fait l’objet d’une « gestion paysagère particulière ». Le vocabulaire technique est toujours un peu austère, il faut l’avouer, mais l’on comprendra plus aisément qu’ici, on est aux petits soins pour lui. Car malgré sa prestance et son volume déjà imposant, notre chêne n’est encore qu’un arbre en devenir. Et avec une circonférence qui dépasse déjà les quatre mètres en un peu plus de deux siècles d’existence, nul doute que notre arbre profite pleinement de toute l’attention qu’on lui donne. Protégé et même choyé, il est assurément promis à un bel avenir. Aux alentours La réserve naturelle du Bout-du-Lac est un espace humide traversé par deux cours d’eau, l’Eau morte et l’Ire, qui alimentent le lac d’Annecy. Cette zone marécageuse, située au sud du lac, constitue un milieu de vie d’une grande richesse, habité par des espèces emblématiques comme le castor d’Europe, réintroduit ici dans les années 1970.

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Le poirier sentinelle

C’est une histoire qui pourrait paraître classique : celle d’un arbre qui contribue grandement à l’achat d’une maison. Le poirier de Paulmy fait partie de ces arbres sans grandiloquence, de ces arbres qui ne font pas de bruit, paisiblement blottis dans un jardin. Ces arbres tissent un fil entre les différentes familles – qu’elles se connaissent ou non, qu’elles soient liées ou non – qui ont habité la même maison. Ces arbres sont des sentinelles, des présences ligneuses muettes, mais importantes. Jean-Noël Chaize, le propriétaire actuel, l’avoue bien volontiers, le poirier a fortement participé à le convaincre lors de l’achat de la maison. Il insiste sur l’importance de planter et de conserver les arbres, car, il le regrette, « de nos jours, nous n’avons plus la patience d’attendre et nous ne pensons pas assez aux générations futures : ne plantons pas pour nous, mais pour nos successeurs, de notre famille ou non ». Le poirier, avec ses branches tortueuses et entrelacées, est, de son aveu même, très fleuri au printemps et donne de nombreux fruits. Il sait sans doute combien on l’aime ici. Aux alentours La forêt domaniale de Loches (3 600 hectares) est composée essentiellement de chênes rouvres. Son relief est peu marqué, mais elle présente tout de même plusieurs vallons qui contribuent à sa biodiversité. Elle abrite ainsi de nombreuses espèces protégées, notamment chez les insectes, avec la rosalie des Alpes, le grand capricorne et le pique-prune.

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L' Arbre de Judée

D’après l’histoire biblique, Judas, pris de remords après avoir de Judas, devenu ensuite l’arbre de Judée. Originaire des rivages de la Méditerranée et de la mer Noire, cette essence a depuis été plantée dans nombre de régions. Cet individu, âgé de près de 150 ans (ce qui est remarquable pour une essence à la durée de vie s’établissant plutôt autour d’une centaine d’années), est un des fleurons du parc arboré du château d’Espeyran, entre Costières et Camargue gardoise. Il se caractérise par une allure un peu touffue, un tronc tortueux à l’écorce presque noire et des branches irrégulières ramifiées dès leur base. Sa floraison spectaculaire d’un beau rose violacé, caractéristique de l’espèce, recouvre le tronc et les branches d’abondantes fleurs papi-lionacées, et signe chaque année la fin de l’hiver. Ces fleurs parfumées et mellifères, solitaires ou en bouquets, qui apparaissent avant les feuilles sur les rameaux de l’année passée, sont très attractives pour les insectes. À l’automne, les longues gousses plates rouges, puis brunes à maturité, et persistant longtemps après la chute des feuilles, offre d’innombrables graines aux oiseaux. D’arbre de la désespérance, l’arbre de Judée est devenu arbre d’abondance.

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olivier de Filitosa

Nous sommes à Filitosa, un haut lieu de la préhistoire, là où des hommes ont patiemment sculpté et érigé dès le néolithique des statues, des menhirs et des torre (monuments circulaires). C’est le plus grand centre archéologique de Corse, qui marque de manière évidente l’apogée de l’art statuaire et du mégalithisme en Méditerranée. On s’interroge encore aujourd’hui sur la fonction précise de ses statues, qui représentent souvent des guerriers en arme. Les plus hautes atteignent ici les trois mètres. En ce début de matinée, encore délicieusement frais, seul le gobemouche gris se fait entendre. Le lieu invite au silence. Dans la partie supérieure du site, on remarque cinq statues-menhirs inscrites dans un demi-cercle et semblant ceinturer un arbre, dont on n’arrive pas à deviner le tronc à distance. On s’approche alors et on découvre que cet arbre, un olivier, est enraciné là depuis bien longtemps, sans doute plus de mille ans. Entouré par près de huit mille ans d’histoire de l’homme sur l’île de Beauté, il peut prétendre lui aussi à être un formidable et séculaire monument.

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Tamaris

Le tamaris d’Afrique du lieu dit Losari, à Belgodère, se présente sous la forme d’une cépée de 10 mètres de circonférence au sol qui pointe à une hauteur de 11 mètres. C’est une taille rarement atteinte chez cet arbuste natif des régions côtières de l’ouest de la Méditerranée, qui ne dépasse pas 2 à 3 mètres en général. Mais ce qui impressionne encore davantage, c’est la surface occupée par l’arbre, proche de 600 mètres carrés ! Cette croissance remarquable est probablement liée à l’abondance de l’eau sur le site. Les dimensions et les anciennes photographies disponibles laissent penser que ce tamaris est très certainement centenaire. Il présente une forme tentaculaire, formée de pas moins de 16 charpentières rampantes et tortueuses. Certaines sont entrelacées, quand d’autres s’étendent au-dessus de la rivière Fiume di Regino. Comme bien souvent pour les sujets âgés de cette espèce, le tronc et les charpentières ont tendance à se creuser ; deux sont d’ailleurs brisées, mais toujours vivantes. Un deuxième arbuste sort également de terre via le marcottage d’une des charpentières. Ses feuilles en écailles imbriquées, vertes à gris vertes, et ses fleurs blanches à rose pâle, apportent de la couleur dès la fin de l’hiver. Une merveille naturelle.

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Tilleul

Il est rare que l’on dispose pour un arbre d’une date de plantation fiable. Ce tilleul fait office d’exception. Planté en 1551, il a 473 ans ! Cela fait de lui le plus vieux tilleul de Bourgogne, et aussi le plus gros, avec une circonférence de 9,2 mètres. On ne sait pas précisément à quoi correspond cette date de 1551, mais une chose est sûre, c’est que le tilleul de Sagy est plus ancien que l’ordonnance de Sully (1600-1602). Maximilien de Béthune, baron de Rosny et duc de Sully, a été le premier ministre surintendant des finances de Henry IV. Après l’Édit de Nantes, qui a mis fin aux guerres de religion ravageant le royaume de France et de Navarre, il a réorganisé le pays en ruine et demandé que l’on plante des ormes et des tilleuls dans les villages. Ces arbres prirent le nom de Sully ou Rosny selon les lieux. Les tilleuls fréquemment plantés près des églises ont été entretenus au long des siècles. Le tilleul de Sagy, lui, n’est lui pas un « Sully ». Les habitants du village lui ont attribué officiellement le titre d’Arbre de la liberté en 1792, alors qu’il était plutôt de tradition de planter un jeune arbre pour célébrer la nouvelle République. En juin 1909, le tilleul, âgé de 350 ans environ, est classé site naturel en vertu de son caractère remarquable.

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Hêtre Pourpre

Le hêtre pourpre s’épanouit sur la grande pelouse du lycée Lakanal, à Sceaux, au sein d’un ensemble de bâtiments datant de 1885 et inscrits à l’inventaire des monuments historiques. Son implantation au centre d’un parc de 10 hectares, qui dépendait à l’origine du domaine de Sceaux, a été souhaitée dès la construction de ce dernier. 2 600 élèves et 220 professeurs passent aujourd’hui chaque jour à son pied. Les plus jeunes s’y amusent tandis que les étudiants des classes préparatoires aux grandes écoles y révisent leurs examens. Avant eux, d’illustres personnes ont également foulé ses racines. Ce hêtre pourpre a en effet vu défiler des pans entiers de l’histoire locale ! De grands romanciers et littéraires de la fin du XIXe et début du XXe siècle, à l’instar de Maurice Genevoix, Charles Péguy et Alain-Fournier, ont étudié sous son ombrage. C’est aussi ici que Frédéric Joliot-Curie s’entraînait avec l’équipe de football du lycée, quand Frantz Reichel allait lui fonder la première association sportive universitaire du pays avant de remporter, en 1900, le premier titre olympique français en sport collectif (le rugby !). Le hêtre pourpre est un arbre historique. Il a été choisi comme logo pour représenter le lycée et s’affiche dés

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platane

Au cœur même de la vieille ville de Vendôme (Loir-et-Cher) et de ses superbes rues piétonnes, un petit passage – nommé Édouard Massé – permet de s’immiscer entre les maisons et de longer le Loir afin de gagner un beau jardin. Là apparaît un très beau platane, dont on remarque de suite l’empattement. Ses grosses racines s’ancrent sur une ancienne balustrade et viennent plonger dans la rivière, au point de servir volontiers de reposoir aux canards. Ce platane est le plus ancien arbre répertorié de Vendôme. Il a été planté en 1759 à l’extrémité orientale de l’île Paradis (le nom du lieu à l’époque), constituant le premier jalon du jardin d’ornement qui allait remplacer les formes vivrières antérieures (vergers et potagers). Ce jardin compte désormais de nombreux arbres et une diversité de fleurs tout à fait intéressante. Il se dit ici qu’un certain Honoré de Balzac, alors interne dans le collège oratorien situé juste à côté, aimait à l’admirer depuis sa fenêtre. Les plus perspicaces des lecteurs assurent même qu’il l’évoque dans son ouvrage Louis Lambert, publié en 1832. Aujourd’hui, les habitants sont tout aussi sensibles à cet arbre qui fait partie intégrante de l’histoire de la ville, comme en témoignent les téléphones portables brandis vers lui par presque tous les promeneurs que nous avons vu passer alors que nous réalisions les prises de vue.

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Orme grand est 2023

L’orme champêtre de Bettange (Moselle), nommé aussi l’orme éternel, est classé monument historique depuis 1938. Il aurait été planté en 1593 selon la légende, mais est sans doute plutôt âgé d’environ 250 ans, ce qui n’est déjà pas rien ! Il arbore une forme noueuse très particulière qui est le fruit de plusieurs repousses et marcottes remarquables. Cela lui donne un houppier pratiquement équilibré, et témoigne surtout d’une histoire mouvementée ! S’il est toujours là, à défaut sans doute d’être éternel (même si on lui souhaite), c’est qu’il a développé une notable résistance à la graphiose. L’orme champêtre est une essence qui était jadis très répandue en France, mais dans les années 1920, la graphiose de l’orme, une maladie fongique, apparaît aux Pays-Bas et se diffuse dans toute l’Europe. Elle mène l’espèce vers une régression généralisée, au point que les vieux et gros spécimens ont aujourd’hui quasiment disparu. L’orme de Bettange est un survivant ! L’association Hêtre vit vent, qui porte cette candidature, s’est donné pour objectif de présenter chaque année un candidat au concours de L’Arbre de l’année dans l’optique de créer un parcours didactique, présentant les arbres jugés localement remarquables, qu’ils soient labellisés ou non.

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