Concept, audience, projet... Ce dossier de presse vous présente tous les aspects de cet événement annuel unique qui fédère aujourd'hui des milliers de passionnés des arbres.
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Presse
La scène peut être qualifiée de romantique : un platane vénérable se déploie tout en majesté dans la brume diaphane du petit matin, près d’un bief aux eaux calmes sur lesquelles glissent des cygnes, à peine perturbé par les flèches multicolores des martins-pêcheurs. Nous sommes à Guérigny, petite bourgade du plateau nivernais, à deux pas de la grande et belle forêt domaniale des Bertranges, la deuxième forêt productrice de chênes en France après celle de Tronçais. Le sous-sol riche en minerai de fer, l’abondance du bois et la ressource en eau ont longtemps fait de la région l’épicentre de la production de métaux en France, bien avant l’émergence des bassins sidérurgiques du Nord-Est. Les forges royales de Guérigny ont ainsi été le principal fournisseur de la Marine royale française en pièces de fonte, ancres, colliers de mâts… C’est Pierre Babaud de la Chaussade (1706-1792), maître de forges, qui a conçu les forges royales et reconstruit l’ensemble de la ville de Guérigny. Le platane a été planté au XVIIIe siècle, vers 1740. Élément structurant du parc du château de la Chaussade, qui s’étend sur six hectares, savamment implanté au débouché d’un double alignement de tilleuls d’une longueur remarquable de plus d’un kilomètre. Quand la municipalité a ouvert le parc en 2005, après des années d’abandon, le platane Babaud était perdu au milieu d’un fouillis végétal. Ce témoin de toute l’histoire de l’arsenal de la marine royale, impériale puis nationale, que l’on a depuis baptisé platane Babaud par décision municipale, en guise d’hommage, a indéniablement retrouvé toute sa superbe.
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La carte des arbres de France
Au sommet du mont Cassel, autour duquel s’articule le charmant village éponyme, on découvre une splendide vue sur la campagne flamande. Par temps clair, il est possible de situer le littoral de la mer du Nord, les plaines de l’Audomarois, vers l’ouest, les autres monts des Flandres, à proximité, et même, vers le sud, les collines de l’Artois. L’altitude de 176 mètres est modeste, mais dans ce plat pays, cela suffit à ouvrir de larges panoramas où le ciel, la terre et la mer se confondent dans des horizons vaporeux qui ont fait jadis le bonheur des grands peintres flamands. Ce matin, le soleil vient apporter une lumière généreuse sur le jardin public, au sommet du mont, tandis que le hêtre pleureur, qui en occupe le centre, tente de conserver l’ombre sous ses branches retombantes. Classé « arbre remarquable » en 2021, on estime qu’il a été planté vers 1880. Aujourd’hui, il déploie un imposant ramage et son tronc difforme ne manque pas d’alimenter tout un bestiaire imaginaire, où chacun voit qui des têtes d’animaux qui des gargouilles. « Il est le témoin privilégié de la petite histoire des Casselois, qui viennent s’y recueillir, faire le plein d’énergie, se faire photographier à son pied, lors d’enterrements de vie de jeune fille ou de jeune garçon, d’un mariage ou d’une réunion de famille. De multiples clichés en témoignent », me confie Fabrice Duhoo, adjoint au maire, qui porte la candidature pour la commune. Le village s’est véritablement approprié cet emblème végétal, que la population a baptisé « l’arbre des rencontres », au terme d’un concours. C’est bien connu, les grands arbres sont des repères, comme des phares de l’humanité.
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SNCF Gares & Connexions s’associe au concours en exposant à Paris Gare de Lyon un ensemble photographique présentant les arbres nominés.
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Les actualités
Suite aux délibérations du jury les lauréats du concours de « l’Arbre de l’année 2022 » ont été désignés.
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Lauréats
Ce grand chêne, que l’on appelle ici « u liccionu » en langue corse, est situé sur la commune de Saliceto, dans une région montagneuse de la Haute-Corse, non loin de Corte. Plusieurs fois centenaire, il est implanté à côté d’un petit sentier de montagne, entre deux hameaux. On ne le découvre vraiment qu’une fois arrivé tout près, au milieu de nombreux autres chênes qui ont poussé autour de lui sur de petites terrasses de pierres sèches autrefois cultivées. La cueillette de glands pour les cochons et les ânes était encore fréquente au début du siècle dernier. Il est majestueux, s’élève haut vers le ciel et ses racines gigantesques ont poussé en encerclant un gros rocher. Ses branches s’étalent horizontalement sur plusieurs mètres, créant une atmosphère particulière de sérénité et de bien-être. Les enfants viennent y jouer et grimper, c’est un lieu où les familles se retrouvent pour passer un moment agréable. Installée depuis quelques mois dans le village tout proche pour développer une activité d’herboriste et de naturopathe, Isabelle Teroitin, qui a proposé la candidature, se rend régulièrement au pied du chêne pour méditer et pratiquer le yoga. Quel plus bel endroit peut-on trouver pour se ressourcer et profiter des bienfaits d’un arbre séculaire ?
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