Concours de L’Arbre de l’Année — Concours de L’Arbre de l’Année

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Le cèdre bleu du centre hospitalier

Cabossé, il l’est indéniablement. Il porte les stigmates de ceux qui ont vécu. La cime a été tronquée en décembre 2018 par une minitornade. Il y a eu aussi des branches cassées par des tempêtes, des grimpeurs maladroits, le gel, la sécheresse... Mais il a la peau dure, le cèdre bleu de l’Atlas du centre hospitalier Théophile-Roussel de Montesson ! Il trône au milieu d’un parc de plus de 30 hectares, sur une aire de jeux. Des mômes, il en a vu défiler au cours des décennies : des rebelles, des timides, des sportifs, des rêveurs... Il pourrait raconter les émois, les secrets, les colères, les chagrins, les rêves et les espoirs des générations d’enfants qu’il a côtoyées. Ce lieu a d’abord été une colonie agricole et horticole pénitentiaire, inaugurée en 1895. Il est devenu un établissement public de santé mentale pour enfants, adolescents et adultes, à partir de 1974. Cabossé, mais toujours vivant, lui, le confident silencieux et bienveillant des tourments. Didier Sigler, directeur honoraire des soins, qui a présenté la candidature, l’assure : le cèdre a contribué à recoller les morceaux de nombreuses vies fragmentées.

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Le cèdre de Dompierre-sur-Besbre

Un cèdre, en Auvergne ? Des chênes, des hêtres, d’accord, mais un cèdre ? Eh bien si, car dans les parcs des châteaux auvergnats, on plantait jadis le plus majestueux des conifères. Comme arbre d’ornement. Le château de la Tour de Dompierre-sur-Besbre n’y fit pas exception et le cèdre présenté ici par la famille Colcombet, propriétaire des lieux, dresse son imposante silhouette non loin de la bâtisse depuis la fin du XVIIIe siècle ! Parisienne, la famille y passe tous ses étés depuis 1850. À l’ombre bienfaisante de ce deux fois centenaire, dont le tronc s’est, curieusement, divisé en trois énormes branches maîtresses qui semblent tutoyer le ciel. En véritable seigneur des lieux.

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Le cèdre du Liban

L’été, son ombre est très agréable pour les résidents qui aiment prendre l’air. Il nous abrite de la chaleur et du soleil et permet des activités festives : kermesse, pétanque, goûter, loto, etc. Il est l’emblème du journal de l’EHPAD, qui s’intitule À l’ombre du cèdre. C’est l’emblème du Liban, mais aussi celui de la forêt domaniale d’Antonne et de la maison de retraite voisine. Âgé de plus de 300 ans, il en est d’ailleurs le véritable doyen.

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Le cèdre du Liban

On le voit de loin quand on approche du domaine du Haut-Vernay, mais c’est véritablement à son pied que l’on découvre les dimensions extraordinaires de ce cèdre du Liban. Il est comme un bouquet d’arbres, une cépée de huit troncs qui montent vers le ciel, à près de 30 mètres, presque à vouloir chatouiller les nuages. Sa circonférence approche les 7 mètres à hauteur d’homme, mais tutoie les 10 mètres à la souche, au niveau du collet. « Il était bien plus grand avant », me confie Philippe Soulassol, le propriétaire. « Quand nous avons acheté la maison, qui n’était plus habitée depuis des années, le cèdre avait vraiment pris ses aises, il recouvrait pratiquement toutes les toitures et il a fallu évidemment le contenir, car il mettait en péril les bâtiments. C’est ainsi que trois grosses charpentières ont été coupées, il y a une trentaine d’années, et des haubans ont été posés à différents endroits, il y a dix ans. » Aujourd’hui, c’est un arbre très équilibré, il trône dans la cour en forme de U et son houppier est très aérien : il fait la joie et la fierté de ses propriétaires. Il a été classé « arbre remarquable » en 2018. Situé en pleine nature, entre bois et champs, le domaine accueille beaucoup d’oiseaux : des mésanges, des pigeons, des tourterelles… Tout ce petit monde ailé profite largement du cèdre, y compris la nuit, car on retrouve régulièrement au sol des pelotes de réjections et des fientes de la chouette effraie. Les fouines aussi s’en donnent à cœur joie, avec tous ces troncs et branches à grimper et dévaler.

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Le châtaignier de Conteval

D’emblée, il a la bienveillance amicale des gens du Nord. Alors, quand Sébastien Hoyer nous raconte qu’enfant, il veillait avec soin sur ce grand et beau châtaignier qui orne le parc du château familial de Conteval, dans le Boulonnais, on le croit sans l’ombre d’une ­hésitation. Attiré par sa stature remarquable, sa charpente protectrice et sa ramure descendant naturellement en cloche jusqu’au sol, il y trouvait souvent refuge et se montrait très attentif à ses meurtrissures et à ses besoins. Il se souvient ainsi avoir soigné une forte blessure créée par la foudre, qui lui avait brûlé le tronc. En 1985, une grande descente de cime l’avait également beaucoup inquiété, au point qu’il se revoit, âgé d’une douzaine d’années, lui apportant des brouettes de feuilles pour nourrir ses vieilles racines et lui parlant pour lui dire tout son ­attachement. Il semblerait bien que ses prières aient été entendues, car, aujourd’hui, c’est l’arbre que tout le monde vient admirer dans le parc, entièrement jardiné et boisé sur une surface de huit hectares. Des artistes en font même le portrait, nous confie-t-il avec fierté. Il a vu passer du monde. Planté à la création du jardin sous Louis XVI, il a rencontré dans son jeune temps des agronomes distingués comme le marquis de Guerchy ou Roland de la Platière, des botanistes comme Dumont de Courset, à l’origine de sa plantation, ou des égéries nationales telle Manon Roland. Pendant le camp de Boulogne, de 1803 à 1805, il a eu la visite du général Vandamme, et probablement de l’empereur Napoléon Ier. Il a surtout, nous précise Sébastien, vu naître, vivre et mourir la plupart des membres de sa famille. Comment ne pas admirer cet arbre remarquable, plutôt grand pour un châtaignier, au tronc tortueux sculpté par les vents dominants du sud-ouest qui proviennent de la Manche ?

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Le châtaignier de la vallée de la Morinière

Je suis un équilibriste, perché en bordure de falaise, le ruisseau est 30 mètres plus bas. Je suis un naturaliste, et j’observe attentivement les renards, écureuils et autres sittelles trochepots qui vivent à mes côtés. Je suis aussi vieux (300 ans) que je suis beau. Je suis… le châtaignier de la vallée de la Morinière

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Le châtaignier de Montourtier

Avec son large tronc verruqueux, ses racines semblables à des membres et son look hirsute, il semble tout droit sorti de la Vieille Forêt du Seigneur des Anneaux. « On distingue un visage, avec deux yeux, un nez rond et une bouche esquissée », précise Isabelle Ducatillon, la propriétaire du château de Bourgon, magnifique bâtisse des XVe et XVIe siècles. C’est dans son parc quetrône le vieillard. Un châtaignier tricentenaire, autour duquel rôde le fantôme de la Dame blanche. Isabelle et son mari Alain (ci-contre) ont acheté château et forêt sur un coup de coeur. Avec l’idée que culture et nature sont un patrimoine commun… qu’ils font partager à la manière hospitalière des gens du Nord, dont ils sont originaires. Alors, bienvenue chez les Ducatillon !

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Le châtaignier des Dérouinières

L’histoire étonne. Par quel sortilège un tel colosse a-t-il pu passer inaperçu au moment de l’achat du terrain ? C’est que l’arbre affole les compteurs : un âge compris entre 1 000 et 1 500 ans (1 400 ans selon un botaniste) et une circonférence de 16,9 mètres… C’est assurément l’un des plus vieux et plus gros châtaigner de France. La famille Michaud raconte volontiers la découverte : c’est en débroussaillant un gros bosquet que le châtaignier leur est apparu, le terrain venait d’être acheté, la surprise est énorme ! Que faire, dès lors, face à un tel monument qui nécessitait quelques soins ? On a beau être bûcheron, on n’est pas confronté tous les jours à des arbres de cette carrure. à dimensions exceptionnelles, solution d’exception : le bûcheron consulté, sans doute désemparé, préconisa alors un dynamitage en bonne et due forme ! La famille Michaud décida alors qu’il serait plus judicieux de le conserver, et même de veiller à ce qu’il perdure. Sage décision ! Aux alentours Le val de Loire (soit 280 kilomètres en continu le long du fleuve) est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco au titre des « paysages culturels vivants », depuis la fin de l’année 2000. Le parc naturel régional Loire-Anjou-Touraine est à l’origine de cette reconnaissance.

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Le châtaignier séculaire de Celles-sur-Belle

Il apparaît, campé sur ses « jambes » de bois, arquées et parcourues de grosses veines, au croisement de plusieurs petites routes de campagne, au lieu-dit La Talle, nom donné aux châtaigniers dans la région. Il est vieux, tout ridé, tout bosselé. Difficile d’évaluer son âge. Son tronc est mort depuis longtemps mais l’arbre – immortel ? – a produit des rejets, bien vigoureux, eux ! Ils le recouvrent d’un abondant feuillage. À qui appartient-il ? À tout le monde ! C’est la Talle à Teurtous, comme on dit ici ! Mais Prom’Haies, une association qui promeut la haie et l’arbre dans les paysages ruraux (représentée ici par Roselyne Redien et Carole Malherbe), veille sur cette « gueule cassée » qui s’est pas mal castagnée ! Parce qu’elle le vaut bien…

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Le chêne

Le gros chêne du bois du Thuilay est une curiosité locale, souvent le but d’une promenade en famille. C’est aussi le rendez-vous des chasseurs et peut-être même, à certaines heures, celui des amoureux. Au printemps, c’est le lieu où se rencontrent les cueilleurs de jonquilles, car nombreux sont ceux qui viennent ramasser la première fleur de l’année pour égayer leur maison de corolles jaune soleil. En plusieurs siècles, au moins cinq disent les spécialistes, peut-être même sept, il a été le témoin de bien des évènements. Parmi eux, il en est un, cuisant, qui aurait bien pu le faire disparaître. À la fin de la Grande Guerre, des prisonniers allemands étaient employés dans une ferme de Faverolles. Leur lieu de ­travail, à proximité de cet arbre, se trouvant trop éloigné de leur hébergement, leur déjeuner leur était remis le matin, à charge pour eux de le réchauffer. C’est ce qu’ils faisaient au pied du chêne. Un jour, par maladresse ou manque de prudence, le feu allumé trop près de l’arbre s’y propagea. Il fallut pour le sauver colmater la plaie avec du ciment. La vie d’un vieil arbre n’est pas un long fleuve tranquille : quelques semaines après son inscription au concours, l’une de ses charpentières se rompait subitement à la suite d’un gros coup de vent. Le jour de la prise de vue, Olivier Hanquez, qui a présenté la candidature, ne peut se rendre disponible comme prévu : il est à la maternité où sa femme a accouché plus tôt que la date pressentie. Rendez-vous manqué, comme si, pour une fois, l’arbre voulait esquiver un rendez-vous. La maman et le bébé vont bien, le vieil arbre avait finalement donné rendez-vous au papa là où il devait être, c’est-à-dire auprès des siens, en attendant, un jour, de rencontrer toute la famille à l’occasion d’une promenade en forêt.

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