Pour admirer le gros chêne au sommet du baou (rocher en provençal) de la Gaude, à Saint-Jeannet, dans l’arrière-pays niçois, il faut être motivé et marcher une heure et demie depuis le centre historique. Entouré de quatre murs en pierres sèches, tout porte à croire qu’il a grandi au milieu d’une bergerie en ruines. Un autre élément attire l’attention sur cet arbre unique : de nombreux tas de pierres ou clapiers. Ceux-ci sont les témoins d’une technique extrêmement efficace permettant de créer par condensation une zone d’humidité favorable à la croissance de l’herbe. On raconte qu’il s’agissait d’un chêne sacré près duquel des cérémonies druidiques auraient eu lieu. On remarque encore aujourd’hui qu’une petite pierre polie a été positionnée à l’est de l’arbre. Pierre à sel, pierre d’autel ou pierre sacrificielle ? Un chêne sacré peut-être, mais pas uniquement d’un point de vue mystique, car il l’était aussi pour les troupeaux de moutons et de chèvres. En effet, il fut un temps où les terrasses alentour étaient cultivées et les troupeaux menés ici en pâturage. À l’ère révolue du pastoralisme à Saint-Jeannet, dont le saint patron est un berger, un seul arbre à la ronde procurait une ombre généreuse et de la fraîcheur, c’était lui, le fameux gros chêne. Aujourd’hui, ce sont les randonneurs qui se délectent de ses bienfaits. L’arbre a longtemps appartenu à des particuliers et c’est très récemment qu’il a été offert à la commune sous la forme d’un don. Le notaire étant sur le point de finaliser la succession, il est envisagé la mise en place d’une signalétique patrimoniale, qui parlera bien entendu de son histoire, liée à son implantation géographique et géobiologique, et appuie l’idée que ce chêne a pu être par le passé un arbre sacré. Mais pitié, pas de panneaux à proximité immédiate, et encore moins sur l’arbre lui-même !
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Il est rare que l’on dispose pour un arbre d’une date de plantation fiable. Ce tilleul fait office
d’exception. Planté en 1551, il a 473 ans ! Cela fait de lui le plus vieux tilleul de Bourgogne, et aussi le plus gros, avec une circonférence de 9,2 mètres. On ne sait pas précisément à quoi correspond
cette date de 1551, mais une chose est sûre, c’est que le tilleul de Sagy est plus ancien que
l’ordonnance de Sully (1600-1602). Maximilien de Béthune, baron de Rosny et duc de Sully, a été le premier ministre surintendant des finances de Henry IV. Après l’Édit de Nantes, qui a mis fin aux guerres de religion ravageant le royaume de France et de Navarre, il a réorganisé le pays en ruine et demandé que l’on plante des ormes et des tilleuls dans les villages. Ces arbres prirent le nom de Sully ou Rosny selon les lieux. Les tilleuls fréquemment plantés près des églises ont été entretenus
au long des siècles. Le tilleul de Sagy, lui, n’est lui pas un « Sully ». Les habitants du village lui ont attribué officiellement le titre d’Arbre de la liberté en 1792, alors qu’il était plutôt de tradition de planter un jeune arbre pour célébrer la nouvelle République. En juin 1909, le tilleul, âgé de 350 ans environ, est classé site naturel en vertu de son caractère remarquable.
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L’histoire de cet if est étroitement liée à celle de l’actuel cimetière d’Antrain de Val-Couesnon, dont la création date du tout début du XIXe siècle. Les recherches que nous avons entreprises donnent à penser que cet if atteint l’âge respectable d’environ 220 ans », soulignent François Closset et Christian Marochain, de l’association Fougères Environnement. Arbre de la mort pour certains, de la vie pour d’autres, cet if abrite sous son couvert la tombe d’un ancien médecin de la commune, réputé détenir le pouvoir de faire marcher les jeunes enfants en retard. De nos jours, des parents viennent encore s’y recueillir de temps à autre dans l’espoir d’accélérer les premiers pas de leur bambin. L’if
présente la particularité de posséder à la fois un port de houppier libre et un court tronc entouré d’une topiaire en forme d’ogive, ce qui est unique dans la région. La facilité avec laquelle l’if produit des bourgeons, et donc des gourmands, a permis aux jardiniers successifs de façonner cette topiaire qui masque entièrement le tronc trapu. On ne sait d’ailleurs pas trop pourquoi la taille a été ainsi réalisée… Mais il en résulte une silhouette champignonesque originale qui donne un cachet
tout particulier à l’endroit.
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Perché sur une colline boisée de la montagne Noire et adossée aux ruines d'une chapelle péromane, ce hêtre arbore fièrement ses épaules de centenaire. De grosses branches émanent de son tronc massif, constellé de mousses vertes et de lichens gris. Il émane de la puissance. Laetitia Souloumiac connaît l'arbre depuis son enfance. A l'occasion de ce concours, elle creusa leur passé respectif et fit une étonnante découverte. Elle apprit, non sans une certaine stupéfaction, que ses ancêtres avaient vécu tout près de l'arbre. Ces recherches ont révélé un lien insoupçonné. Est-ce qu'un arbre peut faire partir d'une famille ? Oui assurément.
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Sur son tertre de calcaire, situé sur le fil d’une crête qui sépare deux vallées, le tilleul de Servoin, que l’on connaît aussi sous le nom de « tilleul de Cormaranche-en-Bugey », domine le paysage. L’automne est à son paroxysme, mais il a déjà perdu ses feuilles. Cela permet toutefois de bien détailler son architecture : son tronc est trapu et solide, recouvert de mousse par endroits, et il étire de longues branches vers le ciel, tel un candélabre. La nuit, ces grands bras ligneux semblent pouvoir attraper les étoiles. La présence de nombreux tilleuls séculaires dans l’Ain, et principalement dans le Bugey, s’explique par l’Histoire. Ils commémorent le rattachement définitif des anciennes provinces savoyardes du Bugey, mais aussi de la Bresse et du pays de Gex, à la France par le traité de Lyon du 16 janvier 1601. Le tilleul de Servoin fait partie de ces arbres plantés cette année-là. Ils avaient une fonction communautaire dans les villages. Quand ils étaient plantés près de l’église, ils servaient de lieu de rassemblement de la population pour des fêtes religieuses, par exemple. À l’origine, cet arbre était accompagné de deux autres tilleuls, qui ont disparu. Lui a survécu, non sans avoir essuyé les vicissitudes du temps, comme en témoignent des cicatrices et un tronc amputé, qui signent le passage de la foudre il y a une cinquantaine d’années. Mais il garde une indéniable magnificence, surveillé et chouchouté de près par la commune et le Conservatoire d’espaces naturels Rhône-Alpes, qui viennent de réhabiliter un sentier de découverte de l’espace naturel sensible du marais de Vaux, situé en dessous, sentier qui passe justement au pied du grand arbre.
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Ce magnifique ficus, dont le tronc est constitué de cinq charpentières qui se séparent tout près du sol, a précisément l’âge de 42 ans. Il a été planté en 1980 sous le commandement du lieutenant-colonel Porte, chef de corps du régiment du service militaire adapté de la Guadeloupe (RSMA). Cet arbre accompagne les jeunes volontaires de Guadeloupe et de Saint-Martin en formation au sein du RSMA, qui est un dispositif d’insertion socioprofessionnelle recrutant environ 800 jeunes éloignés de l’emploi par an, pour les préparer à une trentaine de métiers différents, avec un taux d’insertion supérieur à 80 %. Cet arbre est situé dans la ferme pédagogique, en cours de conversion agriculture biologique, qui accueille les volontaires stagiaires de la section du vivant.
Il pousse au bord d’une grande mare où
se plaisent des canards, des oies et des tortues aquatiques. Cette section forme les stagiaires à différents métiers : ouvrier polyvalent
de l’agriculture (maraîchage et élevage), ouvrier polyvalent de l’environnement (élagage) et agent polyvalent de l’environnement (aménagement paysager).
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Exposition A.R.B.R.E.S remarquables de France.
« Tour de France des arbres lauréats du concours de l’Arbre de l’année ».
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