On dirait qu’il nous tend ses multiples bras pour nous conter l’histoire des lieux. Le chêne de la Reine Jeanne, non loin du château du même nom, à Vence, est réputé pour sa taille imposante et sa longévité. Il est un véritable outil pédagogique pour les enseignants, qui y amènent régulièrement leurs classes pour rappeler l’importance de préserver la nature. Il est aussi un symbole local, le témoin silencieux de l’histoire et de l’évolution de la commune. Depuis le Moyen Âge, c’est un lieu historique, il y avait ici un village au XIIIe siècle.
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Cet arbre appartient à l’espèce ayant nourri
pendant des centaines d’années les groupes
humains implantés dans la région. La mémoire
collective a fixé sa gratitude en le dénommant
« l’arbre à pain ». De plus, son fruit est aussi
une nourriture adaptée à l’élevage traditionnel
des porcs.
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Le concours de L’Arbre de l’année n’est pas un concours de miss ou de mister, mais au petit jeu de l’esthétique pure, il faut bien l’admettre, le chêne de Tombebœuf pourrait faire des ravages. Il a la silhouette parfaite et harmonieuse de l’arbre qui a grandi sans manquer d’eau, ni de soleil, ni d’espace, au beau milieu d’une prairie verte, avec la compagnie des vaches. Symétrique, doté d’un port majestueux, équilibré… Ces mots reviennent souvent dans la bouche de ses admirateurs. Ce chêne possède la forme idéale, celle de l’arbre que les enfants dessinent d’instinct. Si les vaches l’ont longtemps sculpté en mangeant les tiges et les feuilles accessibles, lui donnant au fil du temps l’aspect particulier d’un champignon, il dépose à présent ses branches au sol, sûr de sa force et de sa beauté. Roger Monchany, son propriétaire, né dans la ferme toute proche et qui a toujours vécu auprès du grand arbre, tire désormais un fil en périphérie pour le préserver des sabots et de la dent du bétail. Tout en bienveillance.
Aux alentours
Le lac de l’Escourou offre d’excellentes conditions d’observation des oiseaux en automne, lors de la migration. Les niveaux d’eau étant alors très bas. On pourra donc y observer nombre de limicoles (bécasseaux, chevaliers, barges, gravelots…), avec parfois quelques espèces rares, comme le bécasseau rousset et le chevalier stagnatile.
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Ce frêne pleureur normand s’est affranchi : un pontage avec un gourmand a entraîné la disparition de sa silhouette initiale. Le bourrelet de greffe est toujours bien visible et l’anastomose de la charpentière greffée avec le gourmand est véritablement inhabituelle dans cette proportion. Il en résulte un arbre fier et majestueux, qui est visité par une abondante faune de passage – des chouettes et des hiboux, des pics, des sittelles et des rougegorges… – et attentivement surveillé au quotidien par des juments de course, réparties dans plusieurs écuries tout autour. La ferme est un ancien presbytère et ici, à Gouffern-en-Auge, on faisait jadis les préparations aux mariages, raconte Fabienne Pyr, la propriétaire. « C’est pourquoi je le surnomme l’arbre aux amoureux, s’amuse-t-elle. J’aurais pu tout aussi bien l’appeler l’arbre aux curieux, car nous sommes près du Haras du pin, le plus ancien des haras nationaux français, qui attire de très nombreux visiteurs. Quand je suis arrivée en 2019, les gens avaient pris l’habitude d’entrer pour admirer l’arbre, car il y avait un petit panneau ‘‘ Bienvenue ’’ sur la façade ! » Le panneau a été retiré, mais les amoureux des arbres sont toujours les bienvenus, à condition de sonner !
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Perché sur une colline boisée de la montagne Noire et adossée aux ruines d'une chapelle péromane, ce hêtre arbore fièrement ses épaules de centenaire. De grosses branches émanent de son tronc massif, constellé de mousses vertes et de lichens gris. Il émane de la puissance. Laetitia Souloumiac connaît l'arbre depuis son enfance. A l'occasion de ce concours, elle creusa leur passé respectif et fit une étonnante découverte. Elle apprit, non sans une certaine stupéfaction, que ses ancêtres avaient vécu tout près de l'arbre. Ces recherches ont révélé un lien insoupçonné. Est-ce qu'un arbre peut faire partir d'une famille ? Oui assurément.
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Dans le jardin Élisée-Reclus qui se trouve sur la promenade du Soleil, à Menton, il
(du nom d’une baie située à l’entrée de Brisbane, dans le Queensland) est planté
sur la Côte d’Azur. Mais avec des températures qui descendent rarement sous les
10 °C en hiver et qui ne dépassent pas les 30 °C en été, Menton bénéficie d’un climat
idéal pour accueillir toutes sortes d’espèces tropicales et subtropicales. La ville s’est d’ailleurs
fait une spécialité des arbres exotiques : quelque 200 arbres particulièrement remarquables y
sont recensés. D’ailleurs, notre figuier n’est pas vraiment seul : dans le square des États-Unis,
il y a deux autres figuiers australiens, tout aussi impressionnants, également âgés d’environ
150 ans, précise Gérard Piazza, en charge des jardins d’exception et du patrimoine arboré de la
ville. Il y en a même d’autres dans divers jardins de la ville, mais celui qui nous intéresse ici est
particulièrement majestueux : son tronc et ses racines aériennes sont spectaculaires. Dans cet
attrait pour les essences exotiques, il y a une recherche esthétique, mais pas seulement. En effet,
depuis quelques années déjà, le palmier, plante phare des littoraux azuréens, est attaqué par le
charançon rouge, avec des pertes conséquentes malgré l’utilisation de traitements biologiques.
La ville a lancé un diagnostic pour connaître les essences, intégrer de nouveaux végétaux sans
perturber la cohérence du paysage et remplacer progressivement les palmiers.
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La longévité de cet arbre demeure une énigme. Il subsisterait en Seine-et-Marne une dizaine d’ormes adultes (toutes espèces indigènes confondues) miraculeusement épargnés par la graphiose, dont l’orme lisse de Crouy-sur-Ourcq. Dans les années 1920, la graphiose de l’orme, une maladie fongique, apparaît aux Pays-Bas et se diffuse en Europe. Ces arbres connaissent alors une régression généralisée, au point que les vieux et gros spécimens ont aujourd’hui quasiment disparu. On se rassurera en pensant que l’orme lisse est l’une des espèces d’ormes qui semble la moins touchée par la maladie, mais il n’est reste pas moins que celui-ci est un survivant. À ce titre, il a été classé « arbre remarquable rescapé » par le Conseil d’architecture, d’urbanisme et de l’environnement 77 en 2005. Quelle joie de le découvrir en excellente forme, harmonieusement développé et vigoureux, avec ses belles veinures variant du brun au rouge !
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Il est l’un des symboles de la ville de Montrichard Val de Cher, qui le protège officiellement depuis 1979. Ce ginkgo, labellisé Arbre remarquable de France en 2002, est jumelé à celui du parc des Muses de Molenbeek-Saint-Jean, en Belgique. Il partage avec lui d’évidentes similitudes, dont une circonférence de plus de 4,5 mètres et un âge estimé à 150 ans. Le ginkgo est l’unique survivant d’une famille d’arbres apparue à l’ère primaire et qui a connu son apogée à l’époque des dinosaures. Il s’agirait de la plus ancienne espèce d’arbre connue, qui n’a pratiquement pas évolué depuis des millions d’années. Sa culture est séculaire dans les monastères en Chine, d’où il a été importé vers le Japon et la Corée autour du XIIe siècle, avant d’être introduit en Europe au XVIIIe siècle. On raconte que les premiers exemplaires de France ont été ramenés en 1780 par un riche montpelliérain qui les avait acquis à Londres au prix exorbitant pour l’époque de 25 guinées les cinq pieds d’un même pot (soit l’équivalent de 40 écus d’or le pied). D’où le surnom d’arbre aux quarante écus qu’on lui attribue aujourd’hui.
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Philippe Roussard se souvient du moment où il est arrivé pour visiter cette maison. « Je n’ai vu que l’arbre, majestueux et imposant ! » On comprend pourquoi : érigé en bordure de la propriété du lieu-dit Champjean, à Brannay, ce chêne pédonculé plusieurs fois centenaire impose sa grandeur et sa prestance. Depuis sa première impression, le jardinier amateur et éclairé a fait du chemin : l’arbre, toujours majestueux et imposant, est désormais entouré d’un jardin magnifique, un délice de fleurs et d’arbustes, où les perspectives étudiées rendent parfaitement hommage au chêne. L’arbre abrite une faune variée au creux de son imposant double tronc : écureuils, pics épeiches, verdiers, mésanges… Une faune qui se retrouve régulièrement sur les images des pièges vidéo que le propriétaire a dissimulés çà et là pour savourer la joie de l’observation de tout ce petit monde. Il souhaite aujourd’hui le faire reconnaître comme partie intégrante du patrimoine local.
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Dans un parc municipal d’un hectare environ, tout près de l’école de Saint-Sulpice-sur-Lèze, ce chêne déploie une forme basse singulière (un tronc principal et cinq secondaires), qui est sans doute due à un accident de jeunesse. Avec son allure tentaculaire et ses dimensions généreuses, il est devenu le terrain de jeu rassurant et idéal pour les petits. Les traditionnelles photos de classe de maternelle l’attestent : le chêne du parc de Puybusque a grandi avec les générations et a forgé de nombreux souvenirs dans la tête des habitants. « Il a été planté par le propriétaire du parc à l’époque de sa création, aux alentours de 1860, à proximité de l’orangeraie devenue école maternelle », explique Jean-Luc Flament, conseiller municipal. La commune a voulu mettre cet arbre en valeur dans le cadre du concours, parce qu’il symbolise son action quotidienne pour reverdir un village ancien dans le contexte du réchauffement climatique. Elle a en effet instauré un « permis de végétaliser », qui encourage chaque habitant à jardiner et planter dans l’espace public.
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