La jeune propriétaire en parle avec passion. Les sophoras comprennent une cinquantaine de variétés originaires d’Asie et d’Amérique du Nord, et en particulier la variété « pleureuse », plus précisément originaire de Chine et de Corée. Cet arbre est très original esthétiquement parlant, puisqu’il semble être de prime abord un saule pleureur, avec son feuillage qui tombe jusqu’à toucher le sol et sa verdure si riche, ornée de petites fleurs blanches qui s’épanouissent en été. Mais lorsqu’on l’observe de près, ses branches s’apparentent nettement à celle d’un bonsaï géant : elles sont entremêlées, tout en courbes, ce qui rend ce sophora du Japon pleureur si unique et majestueux. Outre ses vertus médicinales, cet arbre est parfait pour se détendre grâce à l’ombre et à l’ondulation toujours reposante de son feuillage au vent. Une telle passion fait plaisir à entendre ! Et l’on devine, entre les mots, que c’est l’arbre qui a rendu la maison si attachante, au point de décider d’y prendre racine.
Rattaché à
La carte des arbres de France
La scène estivale est charmante. Sous un ciel bleu profond, un platane déploie une grande ramure verte en bordure d’un étang calme. Le soleil est de plomb et l’on se glisserait bien sous la voûte végétale, histoire d’accéder à un peu de fraîcheur. C’est chose faite. On découvre alors deux troncs, dont le plus gros dépasse les six mètres de circonférence, qui déploient un immense toit de feuilles et de branches de plus de 1 000 mètres carrés ! En faire le tour demande de marcher sur plus de 100 mètres : c’est assurément un bien beau monument végétal. L’arbre aurait été planté au début du XVIIe siècle, arrivé directement d’Orient au jardin d’acclimatation de Nantes. Don en aurait été fait ensuite au baron de La Bretesche, propriétaire du château éponyme, situé à quelques encablures. Le parc (aujourd’hui communal) dans lequel pousse le platane appartenait jadis au domaine du château. Les racines dans l’eau, le platane prend ses aises, déploie d’immenses branches, dont plusieurs marcottent, dans un enchevêtrement harmonieux d’écorce en écailles, de fruits en boules et de feuilles à lobes aigus.
Aux alentours
La forêt de La Bretesche, toute proche, est une zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique
et floristique, qui présente de belles futaies de hêtres, favorables notamment à la nidification des rapaces, ainsi que des petits marais tourbeux, qui abritent des plantes rares, comme les rossolis, les fameuses plantes carnivores.
Rattaché à
La carte des arbres de France
Le tilleul déploie sa belle ramure au sommet de la colline Sainte-Hélène, qui surplombe la plaine environnante du pays de Bray. Le site, du fait de sa position élevée, a de tout temps constitué à la fois un lieu de défense et de culte, fréquenté semble-t-il dès le néolithique. C’est à partir du XIe siècle que l’édification successive de deux chapelles, dont celle nommée « Sainte-Hélène », donne définitivement au lieu un caractère saint. La (dernière) chapelle démolie, un tilleul fut planté à son emplacement. La légende raconte que cela se serait produit en 1700, après qu’un ermite du nom de Jean Sacy, qui vivait dans la chapelle, a été assassiné par des brigands un lugubre soir d’hiver. L’arbre devient alors l’objet de nombreux pèlerinages et de processions. Des sépultures ont été retrouvées à son pied. Depuis 2001, les processions reprennent chaque année sur le site, le premier samedi de mai. Du haut de son promontoire, le tilleul de la colline Sainte-Hélène est un grand témoin de la foi des hommes.
Aux alentours
La forêt domaniale de Lyons est l’une des plus vastes hêtraies normandes, de plus de 10 000 hectares. Propriété royale dès l’époque mérovingienne, elle a été relativement préservée des défrichements du Moyen Âge, mais littéralement pillée au cours de la période révolutionnaire, elle a été enrichie en hêtres à partir de 1830 et fut longtemps considérée comme étant
l’une des plus belles hêtraies « cathédrale » de France.
Rattaché à
La carte des arbres de France
En voilà une silhouette particulière : son écorce crevassée lui fait trois grandes protubérances, dont les deux latérales sont quasi symétriques, et lui donnent une forme unique, comme un air de rapace protecteur avec ses ailes déployées ! Ces ailes de bois, qui le rendent si original, pourraient provenir d’un incendie, comme en témoigne le cœur de l’arbre, qui est brûlé. Mais il faut avouer qu’un certain mystère demeure, un mystère qui ne manque pas de se manifester quand on approche de l’arbre, de l’aveu même de son découvreur : « Quand vous êtes sous l’arbre, sous ses ailes, vous ressentez instantanément un sentiment de protection. Vous avez la sensation, à la fois étrange et agréable, de devenir invincible et de percevoir les choses différemment. Vous avancez de quelques pas et cette sensation presque palpable disparaît totalement. Quand des enfants sont en dessous, ils ne prononcent plus un mot et ouvrent grand leurs yeux.» Le chêne-liège de Ghisonaccia, véritable arbre-oiseau, a des pouvoirs magiques !
Aux alentours
Pourquoi ne pas rendre une petite visite au pistachier lentisque qui a été élu Arbre de l’année 2011 ? Situé non loin, au lieu-dit Gattone, cet arbre serait le plus vieux de son espèce dans tout le bassin méditerranéen. Les spécialistes s’accordent à dire qu’il a entre 800
et 1 000 ans.
Rattaché à
La carte des arbres de France
Son regard clair est aussi pénétrant que sa passion est communicative : Amandine
Polet, qui a proposé cette candidature, pourrait parler pendant des heures de cet
arbre nommé par les riverains « La Pouplie » (dans le patois local, peuplier s’écrivait
« pouplier »). Il faut dire que l’arbre en impose. C’est même une géante : ici on en parle au
féminin, et Amandine parle de ses « mensurations ». Elles sont pour le moins colossales :
une circonférence qui dépasse les 11 mètres et une hauteur qui avoisinent les 40 mètres ! C’est l’un
des peupliers noirs les plus remarquables d’Europe et c’est sans doute l’un des plus gros et grands
arbres qu’il soit possible de voir en France métropolitaine. La jeune femme est indéniablement
liée à l’arbre, elle est née ici et le voit tous les jours depuis sa fenêtre. Elle est intarissable sur son
histoire et ses légendes. Il suffit de voir la manière dont elle l’embrasse du regard et écouter la
façon dont elle en parle pour comprendre le lien qui les unit. Elle veut avant tout attirer l’attention
sur la valeur inestimable de ce patrimoine, qui se dresse tel un phare végétal dans la Champagne
rase, où les arbres n’ont pas vraiment la faveur des hommes.
Rattaché à
La carte des arbres de France
L'Arbre de l'année est un concours national qui permet aux internautes et à un jury d'experts d'élire chaque année un arbre, non seulement le plus beau mais aussi le plus intéressant pour ses caractéristiques naturalistes et historiques.