Le zamana, ou arbre à pluie, a été largement introduit en Asie du Sud-Est et
dans certaines îles du Pacifique. En Martinique, il servait autrefois à abriter les
plantations de caféiers et de cacaoyers, grâce à son port très large et sa forme
comparable à celle d’un parasol. En cas de pluie, ses folioles se replient sur
elles-mêmes et permettent aux gouttes d’atteindre le sol. Quand le soleil revient, les folioles
se déploient à nouveau : sous l’arbre, le sol reste ainsi frais et humide. Le zamana du parc de
l’Habitation Céron (une ancienne exploitation sucrière créée au XVIIe siècle), est répertorié
comme étant l’un des plus gros arbres visibles des petites Antilles : 10 personnes main dans
la main sont nécessaires pour faire le tour de son énorme tronc. Son magnifique houppier,
faits d’énormes branches moussues recouvertes d’épiphytes, couvre à l’aplomb une surface
de plus de 5 000 m2. Un arbre protecteur qui bénéficie lui-même d’une véritable douceur
et indulgence de la part des éléments : il a survécu à tous les cyclones ainsi qu’à l’éruption
volcanique mortelle de la montagne Pelée en 1902.
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Avec ses 4 mètres de hauteur et son mètre à peine de circonférence, ce pin laricio se démarque pas par ses dimensions, mais bien davantage par son emplacement très particulier dans un environnement extrême. Équilibriste et solitaire, il s’est accroché au sommet de l’aiguille granitique Pilastru di l’Alba, au cœur du massif de Bavella, en Corse. On imagine aisément la rigueur des conditions qui font son quotidien : son port accidenté témoigne des fortes rafales qui balayent régulièrement les lieux. Ses conditions
de croissance sont rudes, puisqu’il se contente des rares nutriments qu’il arrive à tirer de la roche. Estimer son âge s’avère donc difficile… Le massif de Bavella abrite une large diversité de plantes et d’animaux. La végétation y est composée de nombreuses espèces méditerranéennes, dont le pin laricio, un arbre emblématique de la Corse, ainsi que d’une grande variété de plantes endémiques. Parfois, on peut observer non loin de l’arbre le mouflon corse, lui aussi symbole de l’île de Beauté.
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En voilà une silhouette particulière : son écorce crevassée lui fait trois grandes protubérances, dont les deux latérales sont quasi symétriques, et lui donnent une forme unique, comme un air de rapace protecteur avec ses ailes déployées ! Ces ailes de bois, qui le rendent si original, pourraient provenir d’un incendie, comme en témoigne le cœur de l’arbre, qui est brûlé. Mais il faut avouer qu’un certain mystère demeure, un mystère qui ne manque pas de se manifester quand on approche de l’arbre, de l’aveu même de son découvreur : « Quand vous êtes sous l’arbre, sous ses ailes, vous ressentez instantanément un sentiment de protection. Vous avez la sensation, à la fois étrange et agréable, de devenir invincible et de percevoir les choses différemment. Vous avancez de quelques pas et cette sensation presque palpable disparaît totalement. Quand des enfants sont en dessous, ils ne prononcent plus un mot et ouvrent grand leurs yeux.» Le chêne-liège de Ghisonaccia, véritable arbre-oiseau, a des pouvoirs magiques !
Aux alentours
Pourquoi ne pas rendre une petite visite au pistachier lentisque qui a été élu Arbre de l’année 2011 ? Situé non loin, au lieu-dit Gattone, cet arbre serait le plus vieux de son espèce dans tout le bassin méditerranéen. Les spécialistes s’accordent à dire qu’il a entre 800
et 1 000 ans.
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Son regard clair est aussi pénétrant que sa passion est communicative : Amandine
Polet, qui a proposé cette candidature, pourrait parler pendant des heures de cet
arbre nommé par les riverains « La Pouplie » (dans le patois local, peuplier s’écrivait
« pouplier »). Il faut dire que l’arbre en impose. C’est même une géante : ici on en parle au
féminin, et Amandine parle de ses « mensurations ». Elles sont pour le moins colossales :
une circonférence qui dépasse les 11 mètres et une hauteur qui avoisinent les 40 mètres ! C’est l’un
des peupliers noirs les plus remarquables d’Europe et c’est sans doute l’un des plus gros et grands
arbres qu’il soit possible de voir en France métropolitaine. La jeune femme est indéniablement
liée à l’arbre, elle est née ici et le voit tous les jours depuis sa fenêtre. Elle est intarissable sur son
histoire et ses légendes. Il suffit de voir la manière dont elle l’embrasse du regard et écouter la
façon dont elle en parle pour comprendre le lien qui les unit. Elle veut avant tout attirer l’attention
sur la valeur inestimable de ce patrimoine, qui se dresse tel un phare végétal dans la Champagne
rase, où les arbres n’ont pas vraiment la faveur des hommes.
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Une aventure humaine extraordinaire !
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Témoignages
Chaque année depuis 2011, le concours de l’Arbre de l’année permet de découvrir des arbres d’exception, de sensibiliser le grand public à la protection de ce patrimoine naturel Français.
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Paramétrages