L’histoire de ce sophora, c’est une histoire de résilience. Il se situe dans le parc à
l’anglaise du château de Montry, sur la commune du même nom, qui date de la
fin du XIXe siècle. On sait que l’arbre a préexisté au parc : il a sans doute plus de
deux siècles. Si aujourd’hui, le sophora se présente sous la forme de deux grosses
branches principales qui s’étalent sur le sol, lui confèrant un remarquable recouvrement
de 1 000 mètres carrés, c’est que son histoire est marqué par une chute. Vers 1930,
le sophora s’est couché à terre, son tronc initial s’étant creusé de l’intérieur. Une légende est
née à cette époque : il s’est dit que les personnes ayant tenté d’abattre cet arbre après sa chute
sont mortes prématurément, comme si l’esprit de l’arbre luttait pour sa survie. Le château est
désormais devenu un établissement pour l’insertion dans l’emploi. Mais la légende perdure. Et,
en 2016, une promotion de volontaires a décidé de prendre le nom de « Sophora » par analogie :
l’arbre a chuté, mais s’est relevé, tels les jeunes qui intègrent l’établissement avec le statut de
« volontaires à l’insertion »
Aux alentours
La forêt de Ferrières est l’une des plus vastes d’Île-de-France, avec près de 3 000 hectares.
Aujourd’hui propriété de la région, cette forêt, située aux portes de Marne-la-Vallée, est le théâtre
d’expériences originales de préservation des milieux naturels.
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La jeune propriétaire en parle avec passion. Les sophoras comprennent une cinquantaine de variétés originaires d’Asie et d’Amérique du Nord, et en particulier la variété « pleureuse », plus précisément originaire de Chine et de Corée. Cet arbre est très original esthétiquement parlant, puisqu’il semble être de prime abord un saule pleureur, avec son feuillage qui tombe jusqu’à toucher le sol et sa verdure si riche, ornée de petites fleurs blanches qui s’épanouissent en été. Mais lorsqu’on l’observe de près, ses branches s’apparentent nettement à celle d’un bonsaï géant : elles sont entremêlées, tout en courbes, ce qui rend ce sophora du Japon pleureur si unique et majestueux. Outre ses vertus médicinales, cet arbre est parfait pour se détendre grâce à l’ombre et à l’ondulation toujours reposante de son feuillage au vent. Une telle passion fait plaisir à entendre ! Et l’on devine, entre les mots, que c’est l’arbre qui a rendu la maison si attachante, au point de décider d’y prendre racine.
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Vous ne pouvez pas le louper : d’une dizaine de mètres d’envergure, il trône majestueusement devant le portail de la petite église du XIIe siècle, protégé par un muret de pierre.
Lui est contemporain d’Henri IV, planté là en 1598, suite à l’appel du surintendant des finances du royaume, Maximilien de Sully, pour commémorer la fin des guerres de religion.
D’où son nom de Teil de Sully. La municipalité de Brux (représentée ci-contre par Christian Morillon, adjoint au maire, et Pierre Guilbault, adjoint responsable des Affaires culturelles
de la commune) en est très fière. Et en prend grand soin. Pas d’horrible panneau ni de boîte postale intempestive pour venir gâcher la vue de cet ancien. Respect !
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Pour certains, l’odeur des fleurs du tilleul est sacrée. Pour les historiens, les tilleuls étaient plantés sur ordre de Sully, sous Henri IV, pour favoriser les discussions entre sujets à la sortie de la messe. Pour d’autres, ils symbolisent l’amitié et la fête. Pour le maire de Brux, le teil de Sully est un peu tout cela à la fois. C’est pour cela qu’il l’aime !
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On a sans doute tendance à l’oublier, à vouloir corseter le thuya dans d’immondes haies taillées au cordeau, mais ce résineux, certes ornemental, est avant tout… un arbre ! Un arbre qui peut devenir un bel arbre (et même un très bel arbre) si on lui laisse de l’espace et du temps. Dans le parc des Ondines, à Changé, il y a un thuya auquel on a donné de l’espace, du temps et de l’attention. Il en profite très bien. Il est même devenu, au fil des siècles, une véritable forêt à lui tout seul. À force d’ériger de nouveaux troncs et de marcotter avec vigueur, il recouvre aujourd’hui une surface de plus de 400 mètres carrés ! Une sorte d’hydre végétale, le mal et la malice en moins, comme en témoigne l’affection que les enfants qui viennent jouer nombreux dans le parc lui portent. Il suffit de regarder l’écorce des différents troncs patinée par les petites mains : le doute n’est pas permis.
Aux alentours
Le sentier pédagogique de la vallée de la Morinière permet de marcher dans une nature ordinaire préservée. D’une longueur de deux kilomètres, il est rythmé par des panneaux pédagogiques à thème (la mare, le bocage, le ruisseau, les oiseaux…). Deux autres cheminements similaires sont aménagés sur la commune.
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Dans mon combat bien dérisoire d’aspirer à photographier des arbres qui ne souffrent pas d’un
panneautage excessif (il n’y a rien de pire que de voir sur les images des panneaux en tous genres à côté, voire pire, accrochés directement à l’arbre, y compris des panneaux annonçant qu’il s’agit d’un arbre remarquable – sic !), il y a parfois de belles surprises. À Lastic, le maire a récemment fait déplacer des panneaux routiers qui empiétaient sur l’arbre et a demandé aux riverains de bien vouloir garer leurs véhicules à distance. L’arbre en question est un beau tilleul, le tilleul de la place… du Tilleul. De mémoire de Lasticois, il a toujours été là, au beau milieu de ce petit village auvergnat de la Margeride. Des ribambelles d’enfants se sont cachés dans son tronc accueillant et ont escaladé ses branches. Personne ne connaît son âge, les anciens d’ici disent que c’est un « Sully » (arbre planté sous le règne d’Henri IV sur ordre de son ministre Sully). C’est vrai qu’il est situé juste à côté de l’église et sa racine principale remonte la place jusqu’à l’édifice religieux (en bon républicain, le tilleul n’est pas allé plus loin). C’est possible, mais, au bout du compte, est-ce important ? La seule certitude est qu’il a été et reste, de génération en génération, le point de rassemblement de tous. Il est présent dans l’histoire personnelle de beaucoup d’habitants et même, pour certains, un personnage du plus beau jour de leur vie : la tradition veut ici que le jour du mariage d’une jeune fille du village, elle se rende avec son époux sous le tilleul en suivant la racine, pour y accepter les hommages et vœux de bonheur des Lasticois (et leur permettre aussi d’admirer la mariée). Pas de mariage aujourd’hui, même si le bleu profond du ciel et le feuillage d’or du tilleul s’unissent à merveille en cette matinée d’automne.
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Ce tilleul âgé de plus de 6 siècles est un doyen ! Écrasé par le poids du temps, il a fallu toute l’habileté de quelques hommes, autour du maire de Réaumont, pour le soutenir, et l’étai qui supporte sa charpentière ressemble beaucoup à une belle canne.
Entouré de tous ces soins, il a encore de beaux jours devant lui. Bonne route, vieille branche !
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Deux tilleuls un jour se sont enlacés. Depuis 300 ans maintenant, ils ne forment plus qu’un. Beau symbole d’amour et de fidélité, au point qu’une comptine court toujours dans les rues de Lucheux : « Le jour du mariage – Il est un vieil usage – Il faut pour être bien mariés –
Sous l’arbre être tous deux passés – Qui le premier passera – Toujours le maître sera. »
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Ce tilleul est un dur, un de ceux qui traversent les épreuves avec courage. Planté sur ordre de Charles le Téméraire en 1477, il fut ensuite abandonné et lutta seul contre les éléments. Aujourd’hui, le village de Bracon l’a pris sous sa protection. Reconnu d’utilité publique, le tilleul a même réussi à détourner la route communale. Costaud !
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On le repère à plusieurs lieues à la ronde, belle boule verte en surplomb de prairies fleuries. L’aïeul qui a enfoui la graine dans la terre de ses ancêtres voici 85 ans n’est plus là. Une graine
qui a grandi, grandi… jusqu’à devenir ce beau tilleul perché sur un coteau. De là-haut, on peut apercevoir l’église où il s’est marié et le cimetière où il repose. Enfants, petits-enfants
et arrière-petits-enfants chantent et dansent aujourd’hui sous ses branches en souvenir du papy. À l’accordéon, Jocelyne, l’une de ses filles, qui porte en souvenir le chapeau de son père.
Tata Gene, la doyenne de 97 ans, est aussi de la fête. Merci à Virginie, qui présente le tilleul de son grand-père à ce concours : grâce à elle, on sait maintenant que les arbres ont une âme…
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