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Le grand chêne vert de Matachjina

Dans la forêt pentue d’Argiusta-Moriccio, dans le sud de l’île de Beauté vit un grand chêne multicentenaire à une altitude de 1 000 mètres : il s’agit du chêne vert de Matachjina (U Liccionu di Matachjina). Ses dimensions sont particulièrement imposantes. Il porte une cavité dans laquelle un homme peut se tenir debout. Dans la deuxième moitié du XIXe siècle, Matachjina, de son vrai nom Marie-Madeleine Caitucoli, une jeune veuve, aimait passer ses journées dans la nature (son surnom viendrait de machja, qui veut dire « maquis »). Elle possédait quelques cochons en montagne sur la commune. Quand une truie devait mettre bas, sans doute par commodité et par manque de moyens, elle l’enfermait dans ce majestueux chêne. Elle murait l’entrée avec des pierres afin que la truie ne puisse pas sortir et pour qu’elle soit protégée des prédateurs. Après la mise bas, la truie pouvait sortir pour s’alimenter et boire en passant au-dessus d’une racine située sur le côté du chêne, qui était assez grosse et haute pour empêcher les porcelets de s’en aller. Au bout d’une quinzaine de jours, le muret était défait afin de libérer les porcelets, dès lors assez grands pour s’alimenter seuls. Cette histoire a ainsi donné son nom à l’arbre : U Liccionu di Matachjina (« grand chêne vert de Matachjina »). Beaucoup plus récemment, dans les années 1980, le chêne a été utilisé de la même manière, à la seule différence qu’il n’y avait pas de construction de muret, mais un petit enclos en grillage. Le destin de cet arbre est véritablement insolite !

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Le gros chêne de Salm

C’est un peu notre ancêtre », vous diront les habitants de la vallée de Bruche. Et pour cause, cet arbre a plus de deux siècles ! Planté par la communauté protestante des anabaptistes en 1793, il symbolise le rattachement de leur territoire, la principauté de Salm, à l’État français. Cette communauté pacifique refusait le service militaire. Un accord fut trouvé – le premier service civique – et le gros chêne fut planté.

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Le hêtre

J’avais environ une centaine d’années en 1914 quand la Grande Guerre a commencé. Les obus et la mitraille ont eu raison de ma ramure, me laissant quasiment moribond. Mais la vie a été plus forte ; je suis reparti de mes racines pour devenir le hêtre à nouveau centenaire que voici.

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Le hêtre de « Lou Deime »

C’est un grand hêtre majestueux, au tronc court et épais, dont émergent des racines puissantes qui agrippent le sol et quelques rochers. Il est solidement ancré dans une pâture du petit village de Chavagnac connue sous le nom de « Lou Deime », la dîme. C’est à l’ombre de ce grand arbre que les paysans venaient jadis s’acquitter de leurs redevances (la dîme était un impôt sur les récoltes) auprès du seigneur du château, situé tout près. Le château date du XVe siècle et a été construit sur les ruines d’un édifice détruit pendant la guerre de Cent Ans. On pourrait presque croire que notre arbre porte les traces de ces réunions fiscales : c’est comme si les énormes racines ménageaient des places où l’on peut s’asseoir confortablement, à plusieurs. Josette Alliot, qui a gardé ici autrefois les troupeaux, les deux Michel et le chien Paco, membres de l’association Chavagnac Avenir, qui a proposé cette candidature, s’y installent tout naturellement le temps d’une image. Josette nous confie son souhait de faire perdurer ce rôle de rassembleur, elle voudrait que cet arbre continue à rassembler et fédérer les habitants. Elle nous glisse que ce géant se situe exactement à mi-distance entre le pôle Nord et l’équateur. On se dit que cette femme est chanceuse, qu’elle a trouvé son axis mundi.

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Le hêtre de Fraïsse-sur-Agoût

Voilà un arbre qui en a vu grandir, des enfants de la famille Bacou (rassemblée ci-contre, avec son doyen, 94 ans), propriétaire du coteau où le hêtre s’est hissé à 25 mètres de hauteur voici quelques siècles ! Ses racines tentaculaires, telle une pieuvre autour de son imposant tronc, abritent leurs jeux depuis quatre générations. Quelle petite fille n’a pas joué à la dînette dans une de ses niches ? Quel petit garçon ne s’est pas caché dans une de ses cavités ? Aujourd’hui encore, « l’aïeul » attire toute la marmaille du village. Des aventures, il pourrait leur en conter. Comme ces torrents d’eau qui déchaussèrent ses racines lors d’un violent orage. C’était en 1875…

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Le hêtre du canyon

Dans la petite commune forestière de Saint-Hubert, non loin de Metz, se cache un trésor. Au hasard d’une balade, Delphine Stegre, de l’association Hêtre vit vent, qui porte cette candidature avec la mairie, découvre un magnifique alignement d’arbres fait de hêtres, de chênes, de charmes, de houx…, il y a même un frêne tout à fait remarquable. Tous ces arbres poussent de part et d’autre d’un minicanyon constitué de petites falaises. Arrivé face à un beau hêtre, comme suspendu sur la paroi, l’émotion est difficilement descriptible. Outre son tronc parfai­tement droit et son houppier vigoureux et équilibré, cet arbre trouve son originalité dans son implantation : son collet est situé en surplomb du chemin à environ six mètres de hauteur. Son aspect majestueux est renforcé par sa localisation, à l’endroit où les parois rocheuses de part et d’autre se rapprochent. Plus avant, on peut admirer son système racinaire très étendu et partiellement apparent, qui lui permet, comme à ses congénères alignés tout au long de ces petites falaises, de se maintenir et de se développer dans un contexte pourtant bien peu favorable. En effet, la paroi est composée d’une roche peu cohérente, le grès rhétien, dans laquelle la végétation a généralement du mal à s’installer durablement en raison de sa friabilité. Pourtant, depuis une centaine d’années, il reste malgré tout solidement ancré dans le sol, telle une magnifique et bienveillante Lorelei végétale.

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Le hêtre du Contadour

Le paysage est enchanteur. C’est un plateau fleuri de Haute-Provence, un camaïeu de couleurs, le violet des sauges, le rose du sainfoin et le blanc des marguerites, où se découpe la silhouette harmonieuse d’un hêtre fier, enveloppé d’un ciel bleu moutonné de nuages. Le hêtre du Contadour fait face à la montagne de Lure. Il a surtout fait face, jadis, aux saisons de production de charbon de bois des bouscatiers piémontais, quand le plateau tenait une place prépondérante dans la vie agropastorale des hommes de la région. Aujourd’hui, les troupeaux désertent peu à peu les pâtures, les petites bergeries de pierres sèches parsemées sur le plateau sont désormais vouées à la découverte touristique. Le hêtre, lui, est toujours là, d’une beauté fascinante et sans apprêt, simple. Les cinéastes ne s’y sont pas trompés, faisant des lieux un site de tournage autour de l’oeuvre de Jean Giono : Crésus, de Jean Giono lui-même, en 1960, Le hussard sur le toit, de Jean-Paul Rappeneau, en 1995, ou encore Les âmes fortes, de Raúl Ruiz en 2001. On comprend facilement pourquoi.

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Le hêtre pleureur

Au sommet du mont Cassel, autour duquel s’articule le charmant village éponyme, on découvre une splendide vue sur la campagne flamande. Par temps clair, il est possible de situer le littoral de la mer du Nord, les plaines de l’Audomarois, vers l’ouest, les autres monts des Flandres, à proximité, et même, vers le sud, les collines de l’Artois. L’altitude de 176 mètres est modeste, mais dans ce plat pays, cela suffit à ouvrir de larges panoramas où le ciel, la terre et la mer se confondent dans des horizons vaporeux qui ont fait jadis le bonheur des grands peintres flamands. Ce matin, le soleil vient apporter une lumière généreuse sur le jardin public, au sommet du mont, tandis que le hêtre pleureur, qui en occupe le centre, tente de conserver l’ombre sous ses branches retombantes. Classé « arbre remarquable » en 2021, on estime qu’il a été planté vers 1880. Aujourd’hui, il déploie un imposant ramage et son tronc difforme ne manque pas d’alimenter tout un bestiaire imaginaire, où chacun voit qui des têtes d’animaux qui des gargouilles. « Il est le témoin privilégié de la petite histoire des Casselois, qui viennent s’y recueillir, faire le plein d’énergie, se faire photographier à son pied, lors d’enterrements de vie de jeune fille ou de jeune garçon, d’un mariage ou d’une réunion de famille. De multiples clichés en témoignent », me confie Fabrice Duhoo, adjoint au maire, qui porte la candidature pour la commune. Le village s’est véritablement approprié cet emblème végétal, que la population a baptisé « l’arbre des rencontres », au terme d’un concours. C’est bien connu, les grands arbres sont des repères, comme des phares de l’humanité.

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Le hêtre pourpre de Barbieux

Aucune histoire en particulier, mais c’est l’occasion de lui en donner une ! Je suis donc allée rencontrer les jardiniers : cet arbre serait peut-être plus ancien que le parc Barbieux. On ne retrouve pas d’écrits de cette époque. Initialement, en 1860, le site est destiné au passage d’un canal. Mais, par impossibilité technique, le projet est abandonné et en 1878, il est décidé d’en faire un parc urbain.

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Le hêtre pourpre de Lompret

La meilleure ouvrière des Pépinières Lompret, c’est elle ! Voilà plus de 135 ans que cette « bonne mère » gigogne, comme ils la surnomment, leur fournit des greffes. Ce dur labeur lui a donné cette forme si étrange, et on dirait maintenant que ce hêtre pourpre se repose, étalant ses branches sur plus de 28 mètres. Parfait pour les petits acrobates de la dixième génération.

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